Sam l’Africain poursuit son témoignage à la Cour pénale internationale (CPI). Interrogé par la défense le mardi 15 mars 2016, ce membre de l’ex-galaxie patriotique a ouvertement évoqué le rôle de la France lors des évènements de novembre 2004 qui auront entrainé la mort de plusieurs personnes, expliquent nos confrères d’Ivoire Justice.
Sam l’Africain insiste sur le fait que c’est Paris le bourreau des Ivoiriens.
Sam l’Africain a passé l’épreuve de l’interrogatoire orchestré par le bureau de la procureure, Fatou Bensouda. C’est maintenant au tour des avocats de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, de procéder au contre-interrogatoire.
Le témoin P-44 s’est évertué à reconstituer les faits de la tragédie de novembre 2004 à Abidjan devant l’hôtel Ivoire (devenu depuis lors le Sofitel hôtel Ivoire) : « On entendait les tirs, des tirs lourds de l’armée française sur la population civile. Les gens (l’armée française, ndlr) ont tiré à bout portant (…) des cartouches de 10 à 15mm (…) il y a eu plus de 80 morts. »
Face aux accusations de Sam l’Africain, le substitut de la procureure, Éric Macdonald a reconnu la véracité des faits relatés en déclarant : « L’accusation reconnait que les forces françaises ont tiré sur les manifestants et qu’il y a eu des morts. »
L’audience a été suspendue après quelques altercations entre les différentes parties présentes au procès et reprendra ce mercredi 16 mars.
Source: afrique-sur7
