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PROCES DE L’ATTAQUE DU VILLAGE DE KOULOGON : Les « 12 accusés », mis en liberté provisoire, ont disparu dans la nature

Il n’est pas encore arrivé le jour où la justice réussira à faire toute la lumière sur les massacres au centre du Mali. Selon le dernier rapport de la MINUSMA, publié le 30 Aout 2021, le dossier de l’attaque du village Koulogon, jugé le 30 juin 2021, a été une prime à l’impunité : « aucun des douze accusés qui avaient bénéficié de la liberté provisoire n’était présent au procès » souligne le rapport, indiquant qu’ils ont été condamnés par « contumace » à la « peine capitale ».

« La lutte contre l’impunité des auteurs de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire demeure un défi majeur pour les autorités maliennes » note d’emblée le rapport sur les tendances des violations et atteintes des Droits de l’Homme, couvrant la période du 1er avril au 30 juin 2021.

Pour cause, la division des droits de l’homme de la mission Onusienne au Mali, pointe l’organisation des assises criminelles de Mopti, du 21 juin au 2 juillet 2021.

Parmi les « 28 dossiers inscrits au rôle », figuraient deux incidents ayant fait l’objet d’enquêtes approfondies de la division des droits de l’homme et de la protection. A savoir les attaques des villages peuls de Koulogon et de Minima-Kanda dans le cercle de Bankass (région de Bandiagara) au début de l’année 2019. Ces deux attaques avaient causé « la mort d’au moins 46 personnes » et la destruction de plusieurs dizaines d’habitations et de greniers à nourriture.

En ce qui concerne le dossier de l’attaque du village Koulogon, il a été « jugé le 30 juin 2021. Toutefois, aucun des douze accusés, qui avaient bénéficié de la liberté provisoire, n’était présent au procès » regrette la DDHP de la MINUSMA. Ce n’est pas tout : « De même, les victimes n’étaient pas présentes pour des raisons logistiques et sécuritaires. Au final, les juges ont rendu une décision condamnant par contumace les accusés à la peine capitale et au paiement de 500 millions de francs CFA (environ 905 797 USD) de dommages et intérêts » a révélé le rapport, tout en précisant qu’« aucun mandat d’arrêt n’a été émis à la fin du procès ».

Cet état de la justice, donne un autre aperçu de la justice pénale, dans notre pays, qui se doit d’être une boussole dissuasive des crimes graves dans notre pays en cette période de crise. Surtout quand la DDHP rapporte que, les violences ont augmenté avec « entre avril et juin, au moins 527 civils tués, blessés ou enlevés/disparus, soit une augmentation globale de plus de 25% par rapport au premier trimestre ».

Ousmane Tangara

Source: Bamakonews

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