Après les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso, l’Autorité de régulation des marchés publics et des délégations de service public (ARMDS) organise, du 2 au 13 juillet, 4 sessions de formation à l’attention de 180 acteurs de la commande publique. La cérémonie d’ouverture était présidée, hier lundi, au village artisanal de Ségou, par le président de l’ARMDS, le Dr Alassane BA.
À l’entame de son propos, le président de l’ARMDS a renouvelé aux acteurs clefs des marchés publics à la base la volonté et la détermination de sa structure à poursuivre avec abnégation, l’une de ses missions phares que sont la formation, l’information et l’appui technique aux acteurs des marchés publics.
Il a rappelé que l’ARMDS est née des réformes communautaires de l’UEMOA en matière de gestion des marchés publics avec pour mission fondamentale, la régulation du système de passation des marchés publics et des délégations de service public dans le but d’en accroitre la transparence et l’efficacité.
Le Dr Alassane BA a expliqué que cette mission s’effectue à travers la définition des éléments de la politique en matière de marchés publics et des délégations de service public ; la formation et l’information des acteurs de la commande publique, l’audit des marchés et le règlement non juridictionnel des litiges.
« Les marchés publics revêtent une importance économique de plus en plus considérable dans notre Pays. En effet, plus de 700 milliards de nos francs ont été passés par les autorités contractantes au cours de l’année 2017 pour 4 883 marchés passés. Les statistiques des marchés publics sont en nette progression depuis 2013 avec un taux moyen de progression annuel de plus de 40 % entre 2013 et 2017 », a affirmé le président de l’ARMDS.
Il a soutenu qu’au regard de l’importance des questions de marchés publics et des délégations de service public dans l’économie nationale, la formation des acteurs dans ce domaine a toujours été une priorité des autorités du Mali.
Ainsi, affirme le Dr BA, pour l’atteinte des objectifs qui lui ont été assignés dans le domaine de la formation et de l’information des acteurs de la commande publique, de sa création à nos jours, l’ARMDS, n’a ménagé aucun effort pour réussir la formation des acteurs dans ce domaine.
Pour preuve, le président a précisé que de 2010 à 2017, 6 256 acteurs de la commande publique ont vu leurs capacités renforcées dans le District de Bamako, les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao. De même, ajoute-t-il, en 2017, deuxième année de la mise en œuvre du plan stratégique de formation 2016-2020 des acteurs de la commande publique, près de 1 500 acteurs ont été formés. Pour l’année 2018 et les deux années à venir, le Dr Alassane BA a informé que sa structure ambitionne de former plus de 5000 acteurs de la commande publique.
Il est à noter que le programme de formation 2018 de l’ARMDS prévoit dans la région de Ségou, le renforcement des capacités de 180 acteurs de la commande publique dont 45 acteurs pour chaque groupe (administration, collectivités territoriales, opérateurs économiques et société civile).
Ces formations ont pour objectif de renforcer les capacités des acteurs de la commande publique de Ségou sur les procédures nationales de passation des marchés publics et des délégations de service public selon les principes fondamentaux de la commande publique à savoir : le libre accès à la commande publique ; l’égalité de traitement des candidats et la reconnaissance mutuelle ; la transparence des procédures ; l’économie et l’efficacité du processus d’acquisition.
« La maitrise de l’outil de la passation des marchés publics constitue un des moyens efficaces permettant d’améliorer la qualité de vos interventions. Ces sessions sont l’occasion d’échanger en profondeur sur la problématique des marchés publics et des délégations de service public qui vous pose problème », a expliqué le président de l’ARMDS, avant d’exhorter les participants à être attentifs et proactifs au cours des échanges et à apporter leurs contributions pour l’amélioration du système de passation des marchés publics dans notre pays.
PAR MODIBO KONE
Info-matin