Face aux exigences croissantes des clients en ce qui concerne la fiabilité des produits et des services qu’ils achètent et d’un environnement de plus en plus concurrentiel, les entreprises ou organismes doivent désormais démontrer leurs compétences et leur savoir-faire. C’est pourquoi, le programme Système qualité de l’Afrique de l’Ouest (PSQAO), un appui à la mise en œuvre de la politique qualité de la Cedeao (ECOQUAL), financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), a initié dans un hôtel de la place, un atelier régional de validation du rapport d’étude sur l’harmonisation des procédures et des ressources au sein des Chambres de commerce et d’industrie membres de la Fédération des chambres de commerce et d’industrie de l’Afrique de l’Ouest (FEWACCI).
La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par la conseillère au ministère du Commerce et d’Industrie, Mme Diarra Assa Sylla, en présence de la représentante de l’Onudi, Mme Traoré Habi Sow, du représentant de l’Union européenne, Philippe Delers. Etaient également présents Hjija Saratu Aliya, présidente de la Fédération des chambres de commerce et d’industrie d’Afrique de l’Ouest, le représentant de la Cedeao, Pr. Hamidou Boly.
Cet atelier qui s’est tenu du 29 au 31 aout a pour objectif général de développer et consolider la culture de la qualité au niveau des opérateurs du secteur privé. Pour le cas spécifique de la FEWACCI, il s’agit d’harmoniser et d’améliorer le fonctionnement des Chambres de commerce et d’industrie à travers la formation de leurs représentants à l’implémentation des procédures élaborées et mises à la disposition de la FEWACCI. La présidente de la FEWACCI a indiqué que la fédération a décidé de renforcer les capacités des Chambres de commerce africaines en vue de leur permettre de disposer d’un programme cohérent qui participe au renforcement de l’environnement des affaires. Pour elle, ce projet permettra de faire davantage connaissance de la pratique au sein d’une Chambre de commerce et comment elle peut se mettre au service de ses adhérents.
De son côté, le représentant résident de la commission de la Cedeao a souligné que face à la mondialisation des économies et son corollaire d’intensification de la concurrence, la culture de la qualité est devenue un critère vital pour la survie et la compétitivité de nos entreprises. Selon Pr. Hamidou Boly, faible est le nombre des entreprises qui recourent à la certification qualité pour couronner leur management de la qualité.
S’agissant de la qualité, il a rappelé qu’elle concerne autant les entreprises, les associations, les organismes publics et les institutions nationales, régionales comme internationales. Ajoutant qu’elle est le gage sûr de la protection des consommateurs, de la confiance entre opérateurs économiques dans les échanges commerciaux, de la pérennisation des investissements, de l’emploi et du développement économique.
La représentante de l’Onudi a, pour sa part, fait savoir que la plupart des produits d’exportation des pays de la Cedeao peinent à s’imposer sur le marché international, face à des produits issus de zones dont la qualité est devenue un réflexe, un comportement et en somme une culture. « L’Onudi est heureuse de noter l’adhésion au plus haut niveau des Etat membres de la Cedeao à la promotion de la qualité dans la région, et plus particulièrement au niveau des acteurs du secteur privé », s’est réjouie Mme Traoré Habi Sow.
La conseillère technique du ministre de Commerce et d’Industrie a remercié tous les partenaires pour leur engagement constant dans la consolidation et la mise en œuvre de la politique régionale qualité. Pour Mme Diarra Assa Sylla, la qualité des biens et des services reste un défi majeur que nos Etats se doivent de relever en vue d’une plus grande compétitivité de nos entreprises sur la scène internationale. S’engager, a-t-elle poursuivi, dans une démarche qualité apparaît aujourd’hui comme une obligation pour assurer non seulement la satisfaction des besoins des parties intéressées, mais surtout la pérennisation de tout organisme.
Conformément aux accords de l’OMC sur les obstacles techniques au commerce, a-t-elle signalé, il devient impératif de développer la culture de la qualité et les infrastructures y afférentes en adaptant nos productions aux exigences des marchés et en renforçant la compétitivité de nos entreprises.
Mamadou DOLO
doloyabara91@yahoo.fr
Source: Infosept