Le Groupe AllAfrica global média a organisé, hier mardi 7 mars, une journée de réflexion sur le thème « ’ l’autonomisation des femmes et l’accès à l’éducation des filles : vecteur de l’émergence en Afrique. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée, à l’hôtel Laïco Amitié, par Madame KEITA Aminata MAIGA, épouse du président de la république.
L’événement, qui voulait solennel, a enregistré la présence de madame le ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, SANGARE Oumou Ba ; de la Directrice régionale du Groupe AllAfrica global média, Mariama BA SY ; de l’envoyée spéciale de la présidente de la Commission de l’Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité, Mme Bineta DIOP ; du représentant résident de l’ONUFEMMES au Mali, Maxime HOUINATO…
La directrice régionale du Groupe AllAfrica global média, Mariama BA SY, a affirmé qu’après les deux premières éditions tenues à Dakar et couronnées de succès, et grâce aux contributions utiles notées en faveur de la lutte pour l’épanouissement de la gent féminine africaine, AllAfrica a décidé, cette année, pour la première fois, de délocaliser la célébration de la Journée internationale de la femme dans la capitale malienne. Elle a indiqué que ce choix s’expliquait par la bonne réputation de la femme malienne.
Selon elle, la conviction de leur organisation est que l’émergence du continent africain passe résolument par un leadership affirmé des femmes et l’accès à l’éducation pour les filles.
“L’Afrique, à l’instar de la Communauté internationale, célèbre la Journée internationale de la femme, le 8 mars. Depuis deux ans, le Groupe AllAfrica Global Media, fidèle à sa tradition de média avant-gardiste, sacrifie à cette tradition pour saluer, fêter et célébrer un maillon essentiel de la marche du monde et de l’Afrique en particulier”, a affirmé Mariama BA SY.
Madame le ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, a remercié le Groupe AllAfrica global média pour avoir fait l’honneur au Mali en le choisissant comme premier pays où il décentralise l’organisation de sa journée de réflexion en prélude à la célébration de la Journée internationale de la femme.
Elle a informé que notre pays, à l’image de plusieurs pays africains, s’est doté d’une Politique nationale genre pour l’émergence de la femme dans l’optique de réduire les fossés et les disparités sociales. Madame le ministre a soutenu que la mise en œuvre d’une telle vision devait véritablement conduire à une transformation structurelle de l’économie malienne comme celle du reste du continent, qui ne peut se faire sans l’implication des femmes.
“Les institutions de développement sont unanimes sur le fait que la transformation effective de l’Afrique passera par l’intégration de la femme dans le processus de développement. Il est opportun de parvenir à leur autonomisation, dans l’immédiat, afin d’enclencher le processus d’émergence en Afrique. Nous saluons les avancées et les résultats appréciables, ainsi que les réformes significatives, réalisées par le gouvernement du Mali dans le cadre de la promotion de la femme”, a souligné SANGARE Oumou Ba.
Par ailleurs, la ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille a déclaré que beaucoup reste à faire, car de nombreux préjudices et discriminations continuent d’entraver les efforts pour la promotion du genre et l’émancipation des femmes.
L’envoyée spéciale de la présidente de la Commission de l’Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité, Mme Bineta DIOP, dira que c’est dans le souci d’accélérer la concrétisation des engagements pris à travers les années que l’Union africaine a consacrée deux années consécutives à l’agenda de la femme africaine. Elle a rappelé que l’année 2015 était déclarée l’année de l’autonomisation des femmes et du développement en vue de la réalisation de l’agenda 2063 de l’Afrique. Tandis que l’année 2016 avait été dédiée comme celle africaine des droits humains, avec un accent particulier sur les droits des femmes.
Pour sa part, la première dame, KEITA Aminata MAIGA, dira qu’il est sans conteste que l’atteinte des Objectifs pour le Développement Durable (ODD), passe inévitablement par une autonomisation de la Femme et la scolarisation de la fille, vecteurs d’un équilibre économique et social. Elle a soutenu que si la Femme est dotée de ressources nécessaires, elle est prête à améliorer la qualité de sa vie et celle de ses enfants.
“L’éducation joue un rôle clé dans les progrès pour atteindre l’égalité des sexes. Elle permet d’émanciper les filles, leur apporter les compétences et connaissances nécessaires pour rester en bonne santé, être en capacité de prendre des décisions quant à leur vie, sécuriser un emploi mieux rémunéré et être actives dans le développement de leur communauté et de la société en générale. L’éducation de la fille est donc un droit humain fondamental et une exigence pour le développement harmonieux de nos pays”, a affirmé KEITA Aminata MAIGA.
Elle a noté que donner aux filles la chance d’acquérir un minimum de savoir et de savoir-faire, c’est accroître leur part dans l’économie nationale ; contribuer à une meilleure prise en charge des questions de santé, d’éducation, d’environnement, de création de revenus et de réduction de la pauvreté, voire briser le cycle de la pauvreté intergénérationnelle et consolider l’assise et l’équilibre de la famille.
La première dame a déploré le fait qu’en ce 21e siècle, en dépit des progrès notoires, des femmes et des jeunes filles restent victimes d’inégalités dans des formes les plus perverses. Aussi, est-il inacceptable la situation de ces filles qui n’ont pas la chance d’aller à l’école ou celles qui n’arrivent pas à achever le niveau fondamental pour de multiples raisons parmi lesquelles les contraintes socioculturelles.
Pour cette 3ème édition, le plus grand distributeur digital d’informations et de nouvelles sur l’Afrique a décerné un Prix d’honneur AllAfrica à la Première Dame du Mali pour magnifier son dynamisme qui transparait à travers son ONG Agir qui apporte sa pierre dans l’édification du pays.
Comme l’édition précédente, le Groupe AllAfrica a distingué quatre autres femmes leaders dans leur domaine. Mme Zineb El Adaoui, Wali de la Région de Souss Massa et Gouverneure d’Agadir (Maroc) ; Dr Awa Mbow Kane, Diabétologue et Endocrinologue, Présidente de l’Action Citoyenne pour la Santé (Sénégal) ; Mme Maiga Bineta Yatassaye, Economiste, Présidente du Conseil d’Administration AGEROUTE (Mali) ; Mme Irié Lou Collette, Présidente de la Fédération nationale des commerçantes du vivrier (Côte d’Ivoire) ; Mme Faty Niang, Présidente de Black Spoon, 1er Food Truck Africain (France).
Le prix AllAfrica Leadership Féminin a été institué afin d’honorer les femmes africaines leaders dans leur domaine mais également de susciter le désir de réalisation chez les filles et les femmes du continent.
PAR MODIBO KONE
Source: info-matin