La majorité des enfants brûlés sont des démunis. Ils ont fortement besoin d’une prise en charge médicale et psychosociale. D’où la nécessité de leur venir en aide. C’est dans cet esprit que l’Association aide aux enfants brûlés et enfants nés avec des malformations réversibles a fait appel à la Fondation Noufissa Pharma 5 pour accompagner les enfants brûlés afin de soulager leur souffrance. Les responsables de l’Association et de la Fondation ont visité, mercredi dernier, le service de chirurgie pédiatrique du Centre hospitalo-universitaire (CHU) : Gabriel Touré, en charge des enfants brûlés. La visite a permis à la Fondation de découvrir les conditions dans lesquelles sont pris en charge ces enfants.
Les responsables de la Fondation qui ont été extrêmement sensibles au sort des enfants brûlés, ont promis d’accompagner les efforts de prise en charge de ces enfants mais aussi de nouer un partenariat avec l’établissement hospitalier dans les jours à venir. Il suffit de faire un tour au service de chirurgie infantile de l’hôpital Gabriel Touré pour se convaincre de la nécessité de lui prêter main forte parce que ce service ne dispose que d’une salle d’hospitalisation de 8 lits pour les enfants brûlés et d’une salle de pansement.
Selon Dr Aliou Doumbia, chirurgien pédiatre, la prise en charge d’une brûlure est pluridisciplinaire et nécessite un centre spécialisé. Pour ce praticien hospitalier, il faut beaucoup de moyens parce que la maladie, en plus de la peau, atteint tous les organes. Les complications locales commencent au 72è jour de la brûlure et enchaînent avec celles générales qui peuvent aboutir au décès. à en croire le chirurgien pédiatrique, son unité peut accueillir 3 à 4 brûlés par jour surtout pendant l’hiver. Ces brûlures thermiques ou électriques, a-t-il précisé, sont causées par un accident domestique.
Mais, il a précisé que les brûlures thermiques, c’est-à-dire causées par l’eau chaude ou la flamme, sont les plus fréquentes. Dr Aliou Doumbia se réjouit de la collaboration avec la Fondation Noufissa Pharma 5 qui sera d’une grande utilité dans la prise en charge des enfants brûlés qui viennent le plus souvent de familles pauvres. Il a aussi rappelé la nécessité d’avoir des lits adaptés, du personnel bien formé, d’une véritable unité voire d’un hôpital pour la prise en charge adéquate des enfants brûlés.
Pour sa part, le Dr Kalil Joseph Touré, représentant de Pharma 5 au Mali, a spécifié qu’au sein des laboratoires marocains, il existe une fondation appelée Noufissa. C’est donc celle-ci qui est chargée uniquement de faire des œuvres humanitaires. «Cette année, a-t-il dit, nos actions seront focalisées sur la prise en charge des enfants brûlés. Nous prendrons en charge par trimestre 4 à 5 enfants». Le responsable région de la Fondation Adil Nafis qui officiait uniquement au Maroc au début a étendu ses activités en Afrique. Il a expliqué que son organisation n’est pas à sa première activité dans notre pays.
Elle avait auparavant fait un don à l’hôpital Mère-enfant. Cette année, elle a ciblé l’hôpital Touré à travers l’ l’Association aide aux enfants brûlés et enfants nés avec des malformations réversibles. Pour le directeur général de l’hôpital Gabriel Touré, cette initiative va soulager beaucoup le service de chirurgie pédiatrique. Il a souligné que la situation des enfants brûlés est très délicate. Pour lui, son établissement est confronté à beaucoup de difficultés pour la prise en charge de ces enfants.
«On est des fois à court de ressources», a révélé Dr Abdoulaye Sanogo, avant d’ajouter que le besoin est là. Il a, également, salué le partenariat entre notre Mali et le Maroc qui se bonifie encore avec cette initiative de Fondation Noufissa Pharma 5. L’Association aide aux enfants brûlés et enfants nés avec des malformations réversibles a débuté ses activités depuis 2014. Sa présidente, Mme Traoré Alimata, a dit avoir sollicité la Fondation Noufissa Pharma 5 pour non seulement une prise en charge des enfants hospitalisés mais aussi pour la création d’une unité de prise en charge des enfants brûlés. Pour elle, le nombre d’enfants qui meurent par suite de brûlures ou qui grandissaient avec des séquelles est énorme.
Fatoumata NAPHO
Source : L’ESSOR