S’il y a une situation qui prend en otage aujourd’hui tout le Mali, ce sont les différents fronts soulevés demandant le départ de l’actuel premier ministre. Face à pareilles situations tout gouvernant convaincu aurait tout simplement préféré rendre le tablier si la stabilité du climat sociopolitique était vraiment conditionnée à son départ. Soumeylou B. Maiga en est un ? L’on doute fort !
Parlementaires et religieux, au total deux grands fronts sont ouverts contre la seule personne du premier ministre Soumeylou B. Maiga demandant tous son départ de la primature. Si le premier peut échouer, l’autre est déterminé à aller au bout jusqu’à satisfaction de ses doléances. Pendant ce temps, l’intéressé lui-même essaie de garder son sang-froid, voire jouer le ‘‘dur’’.
Initiée par les députés de la majorité présidentielle, la motion de censure annoncée et devant être déposée contre le gouvernement courant cette semaine a toutes les chances d’avoir le ‘‘Oui’’ des parlementaires maliens. Et même si la motion de censure ne parvenait pas à avoir le ‘‘OK’’, le gouvernement dirigé par Soumeylou va devoir refaire face à l’autre front désormais ouvert depuis fin 2018, celui des religieux.
En clair, et au regard de l’ampleur de la situation, la bonne conduite avec esprit de patriotisme aidant, voudrait que le mis en cause parte de lui-même. Au cas contraire Soumeylou B. Maiga se livre à une situation qui s’étend vers sa propre humiliation certaine. A travers lui, l’histoire du Mali enregistrera peut-être pour la première qu’un premier ministre a été démis de ses fonctions à travers une motion de censure.
Djibi Samaké
LA SIRENE