En Afrique subsaharienne plus de 500 000 cas de cancer de sein sont diagnostiqués chaque année et plus de 350 000 personnes atteintes n’en survivent pas. Et au Mali, notamment à Bamako et ses environs, à peu près mille (1000) cas sont diagnostiqués chaque année et 80 % des femmes atteintes meurent du cancer.
Le cancer du sein est l’une des formes qui fait le plus de victimes au Mali. En effet, rien qu’à Bamako et ses alentours, plus de 1000 cas sont constatés chaque année. Et, malheureusement, le diagnostic du cancer du sein se fait tardivement dans notre pays, à un stade avancé du cancer. Ce qui fait plus que près de 80 % en succombent.
Selon Dr Madani Ly, oncologue (spécialiste des cancers), les causes du cancer du sein ne sont pas exactement encore connues, mais les facteurs de risque sont entre autres l’âge (plus une femme vieillit plus elle peut développer un cancer du sein) ; le facteur hormonal (les femmes dont les règles viennent très tôt et qui ont les ménopauses tardives), l’obésité, la consommation d’alcool et de cigarette. Manger sain, consommer des fruits et légumes, avoir une activité physique et sportive… sont aussi conseillés pour se protéger du cancer, notamment celui du sein.
Le traitement du cancer du sein n’est pas accessible à tout le monde. En effet, selon Dr Ly, traiter un cancer du sein est financièrement très coûteux dans notre pays. Mais, le gouvernement a pris des dispositions pour permettre aux malades de bénéficier gratuitement des médicaments de la chimio. Mais, malheureusement, l’enveloppe financière allouée par le gouvernement reste inchangée alors que le nombre de malades augmente au fil des années. Avec l’avènement de l’AMO, certains patients ont été soulagés. Par contre, les couches les plus démunies ont encore beaucoup de mal à accéder au traitement du cancer.
«Faire un dépistage annuel par la mammographie est la meilleure manière de vaincre le cancer du sein», conseille Dr Madani Ly. Si la maladie est diagnostiquée à un stade moins avancé, les traitements coûteront moins cher et le taux de mortalité liée au cancer du sein va beaucoup diminuer.
Selon l’oncologue, plusieurs techniques de diagnostic sont conseillées pour pouvoir prévenir tôt le cancer du sein. Il s’agit, entre autres, de l’autopalpation ou de se faire consulter par des gynécologues, des sage-femmes ou des médecins généralistes.
Sory Diakité, Stagiaire
Source: Le Matin