En partenariat avec IDEA (Institute for Democracy and electoral assistance) et le Centre malien pour le dialogue inter-partis et la démocratie (CMDID), la Haute autorité de la communication du Mali (HAC) a outillé une quarantaine de journalistes en couverture des élections et stratégies de prévention et d’apaisement des tensions socio-politiques en période préélectorale, électorale et post-électorale. C’était du 7 au 9 juin 2023, en présence de plusieurs membres de la HAC, du représentant du CMDID, M. Boubacar Sandina Camara et une délégation de IDEA spécialement venue pour l’occasion avec à sa Nicholas Matatu.
Durant les 3 jours de l’atelier, c’est-à-dire, du 7 au 9 juin 2023, les participants ont appris aux côtés des experts maliens et étrangers toutes les notions en rapport avec les systèmes électoraux et modes de scrutin ; le cadre législatif, réglementaire et technique en matière électorale, la Régulation de la communication et des médias en période électorale au Mali, mais aussi et surtout, la vérification des faits (fact-checking) et la sécurité des journalistes.
Selon les organisateurs, les journalistes sont un acteur majeur pour ne pas dire incontournable dans un processus électoral. Tout comme leur participation peut parfaire un processus électoral, notamment, en le rendant beaucoup plus transparent, crédible et apaisé, la presse peut également avoir un pouvoir maléfique de porter discrédit sur un processus électoral portant crédible. C’est ce qui a d’ailleurs inspiré cette formation à l’intention d’une quarantaine de journalistes afin de les aider à être plus responsables dans le traitement des informations, surtout en période électorale.
Sachant que le Mali se relève à peine d’une crise sociopolitique profonde qui tire d’ailleurs une grande partie de ses causes de la mauvaise organisation de l’élection législative de 2020, cet atelier visait donc : à armer les journalistes et hommes de média à pouvoir mieux faire face à la série d’élections que le Mali s’apprête à organiser. Il attendu des journalistes d’être équilibrés pour ne pas être comptable d’éventuelles tensions post-électorales et par ricochet contribuer à la création d’un environnement sociopolitique propice pour le retour à l’ordre constitutionnel, gage de la stabilité de notre pays.
Compte tenu de l’importance de l’enjeu et de la multitude des défis à relever le long de ces processus, la HAC et ses partenaires ne s’entendent pas en rester là. Ils comptent, non seulement approfondir, mais aussi élargir ce cadre de renforcement de capacités avec les journalistes pour le bonheur de la stabilité et de la démocratie.
Au-delàs du processus électoral, il faut noter qu’un accent particulier a été également mis sur les normes éthiques, les bonnes pratiques de reportage, la gestion des crises, la prévention des conflits, la promotion du dialogue.
Très ravie après la session, Aichata Diawara, journaliste reporters ORTM a, au nom de l’ensemble des participants, remercié la Haute autorité de la communication (HAC) et ses partenaires pour cette opportunité qui les a permis de cerner les enjeux complexes qui entourent la couverture médiatique des élections.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS