Ce qui n’est pas ambigu dans les discours des autorités maliennes, est que les élections se tiendront et principalement, « le premier tour de la présidentielle aura bien lieu le 29 juillet », si l’on en croit au Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga. Mais, le climat sécuritaire rend peu probable, l’organisation d’élections transparentes et crédibles dans notre pays, dans cinq mois.
De deux maux, la classe politique malienne a choisi le moindre, entre le vide institutionnel d’une part, et des élections bâclées pour rester dans la légalité constitutionnelle, d’autre part ; au moment où Bamako ne contrôle pas plus de la moitié du territoire national.
Ce qui est inquiétant, c’est que le gouvernement et la classe politique ne font pas assez, pour que les prochaines échéances, dont tout le monde sait qu’elles ne seront pas claires et nettes, ne soient pas sources de nouveaux conflits, dont personne ne sait l’issue.
La bataille se prépare, les candidats prennent leurs tenues de combat, on se réchauffe, mais fait-on suffisamment d’efforts pour mettre le Mali au dessus des ambitions politiciennes ?
Le gouvernement a-t-il œuvré au mieux pour auditer le fichier électoral, réviser la liste électorale pour prendre en compte tout ce qu’il faut l’être ? Qu’en est-il de la transparence des présumées 900 000 cartes NINA? Comment éviter la crise postélectorale qui se pointe à l’horizon ?
B. Daou
Source: Le Républicain