Le chef de file de l’opposition malienne, Soumaila Cissé, qui a été battu, a l’issue du second tour de la présidentielle du 12 août, selon les résultats provisoires publiés jeudi par le gouvernement, a refusé vendredi d’accepter sa défaite, assurant qu’il va « continuer la lutte et résister », lors de sa première sortie post-électorale, face à la presse.
Soumaila Cissé refuse sa défaite
« Je rejette catégoriquement et sans équivoque les résultats proclamés par le ministre de l’Administration du territoire », a dit M. Cissé, assurant qu’il utilisera « toutes les voies de recours légales et politiques » dont il dispose.
« Face à l’arbitraire, la résistance est de droit », a poursuivi l’opposant, sous les acclamations des centaines de partisans qu’il a appelé à « continuer la lutte, résister, s’opposer et gagner ».
Entouré de ses collaborateurs, qui se sont évertués à démontrer la victoire de leur candidat, sous la base de chiffres en leur possession, Soumaila Cissé a affirmé qu’il sort « vainqueur de l’élection (du 12 août) avec 51,75% des voix contre 48,25% pour (son) opposant », Ibrahim Boubacar Kéita (officiellement réélu).
« La crédibilité du scrutin reste toujours sujette à caution », a indiqué le chef de file de l’opposition, regrettant que le Mali n’ait pas eu, comme il aurait souhaité, « une certification de la présidentielle de 2018, à l’instar de ce qui s’est fait en Côte d’Ivoire ».
Plus tôt dans la journée, le directeur de campagne de IBK, Bokary Treta, dans un communiqué, a invité ses adversaires « à respecter scrupuleusement le verdict des urnes », ou « utiliser les voies de recours légales », en cas de contestation, pour sauvegarder la stabilité du Mali.
Jeudi, le président sortant IBK a été réélu avec 67,17% des voix contre 32,83% pour Soumaïla Cissé, pour un taux de participation de 34,54%, contre 43% au premier tour.
Après la publication de ces résultats provisoires, la loi électorale malienne prévoit une période de contentieux avant le verdict final de la Cour constitutionnelle.
Afrique Sur 7