Jean-Louis Robinson (à gauche), qui serait battu à élection présidentielle malgache par Hery Rajaonarimampianina (à droite), selon la CENIT, conteste ce verdict et se déclare vainqueur, sur la foi de résultats détenus par son propre camp, a-t-on appris samedi.
Vendredi matin, la Commission électorale nationale indépendante de la Transition (CENIT) dont le verdict est provisoire a proclamé Hery Rajaonarimampianina vainqueur de l’élection présidentielle avec 53,50 des suffrages contre 46,50 pour son adversaire.
Ce dernier, absent à la proclamation de ces résultats, voit les choses différemment, d’où cette réplique : ‘’Nous contestons de la manière la plus vigoureuse les résultats provisoires proclamés hâtivement par la Cenit”.
Il a ajouté que ‘’sur la base des procès-verbaux en notre possession qui, aux termes de la loi, valent original équivalent aux procès-verbaux détenus par l’administration, nous avons les chiffres suivant que nous proclamons provisoirement : Jean Louis Robinson : 52,87 % et Hery Rajaonarimampianina : 47,13 %”.
Selon l’équipe de campagne du candidat soutenu par l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana, ‘’pour des raisons de sincérité et de transparence, nos résultats ont été établis sur la base des résultats recueillis dans 19 020 bureaux de vote sur un nombre total de 20 001. Contester la crédibilité de nos résultats relève de la mauvaise foi manifeste”.
Le camp de Jean-Louis Robinson est donc prêt à contester une éventuelle confirmation de la victoire de Hery Rajaonarimampianina.
Ainsi, il a saisi la Cour Electorale Spéciale (CES) et a demandé des confrontations des procès-verbaux. Il a également demandé la disqualification de Hery Rajaonarimampianina.
Par ailleurs, Marc Ravalomanana a décidé de réorganiser son camp politique en nommant un nouveau chef de file de sa mouvance.
Désormais, celle-ci n’est plus dirigée par le Président du Congrès de la Transition, Mamy Rakotoarivelo mais par le ministre de l’Agriculture du gouvernement d’union nationale, Roland Ravatomanga.
‘’Apparemment, Marc Ravalomanana organise son camp politique pour faire face à la situation politique qui voit son candidat défait lors de l’élection présidentielle. Cette nomination d’un nouveau dirigeant peut signifier un changement de stratégie dans la lutte politique. On ne peut pas écarter l’idée d’une manifestation de rue au cas où la CES confirme la victoire de Hery Rajaonarimampianina”, indique un éditorialiste d’un quotidien tananarivien.