Depuis son retour, il y a une semaine, on guette ses moindres faits et gestes et surtout ses déclarations, pour savoir s’il sera candidat à la prochaine présidentielle de juillet 2013.
Selon les informations reçues de ses proches, le président du Pdes, Hamed Diané Séméga, absent du pays pendant plus d’un an, préfère se consacrer à la réorganisation du parti qui doit prendre désormais un nouvel envol, en s’adaptant à la nouvelle donne induite par le coup d’Etat du 22 mars 2012.
S’il y a un point sur lequel il a été on ne peut plus clair, c’est bien de savoir si après la chute du président ATT, le Pdes va rapidement renier ce dernier comme c’est la mode chez certains de leurs anciens camardes partis vers d’autres cieux politiques et dont les déclarations, au sujet d’ATT, ne leur ont rapporté que dépit et mépris de la part des populations qui ne sont pas amnésiques encore moins crédules.
Effectivement, Séméga a été tranchant : «Nous assumons notre compagnonnage avec ATT, mais avec un devoir d’inventaire» a-t-il laissé entendre lors de la conférence de presse qu’il a animée la semaine dernière, dans un hôtel de la place où il loge, sa maison étant vandalisée dans les heures qui ont suivi le coup d’Etat de mars 2012 qui l’avait conduit à un exil forcé à Dakar.
Il est de coutume de voir le dirigeant d’un parti se considérer comme le candidat naturel à la présidentielle, à moins que cela ne soit un président par procuration, comme il en existe. Mais rappelons que Séméga avait affirmé, lors de la même conférence de presse, qu’un candidat naturel n’existe pas au Pdes. Joignant l’acte à la parole, il vient de présider une réunion, samedi dernier, à l’issue de laquelle une commission est chargée de choisir le candidat du parti. Mais dores et déjà, lui n’est pas postulant car il y a des tâches qui l’interpellent au niveau du parti et il préfère les privilégier et s’y atteler.
Birama Fall