La candidature de Mme Haïdara est portée par, dit-on, 11 partis politiques et des organisations de la société civile. En la matière, ce sont organisations féminines qui sont en première ligne, notamment le Wildaf-Mali, la Fénacof, l’APDF, etc. D’ailleurs, ce sont les femmes, après lui avoir réitéré leur soutien, qui lui ont remis le chèque géant de 10 millions de F CFA en guise de caution.
La candidature de Mme Haïdara, il faut le dire, a été suscitée suite à la crise politico-sécuritaire que notre pays connaît depuis 2012 pendant laquelle on a vu la députée de Bourem sur le front médiatique contre les apatrides du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). On l’a vue sur les chaînes françaises comme TV5-Monde, France 24 en train d’apporter un cinglant démenti à la propagande que mènent les ennemis du Mali.
Elle n’a pas eu de répit dans le plaidoyer et le lobbying en faveur des populations martyrisées du septentrion malien. Mais Chato, comme l’appellent les intimes, n’a pas commencé son combat pendant la crise. Depuis les années 1991, elle s’est révélée avec l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) comme une syndicaliste battante. Elle est aussi présente sur le terrain humanitaire depuis qu’elle est devenue députée.
Pour Mme Haïdara Aïchata Cissé, après 20 ans de processus démocratique, le constat est sans appel : le système s’est effondré. Le Mali, notre nation, a failli disparaître sous nos yeux. Le pire, dit-elle, a été évité in extremis, mais le pays reste au bord du précipice.
« Nous devons mener des réformes de fond, courageusement et sans compromis. Le prochain mandat sera celui de la transformation, il y aura une urgence et trois grandes priorités. L’urgence sera de réussir l’indispensable relance économique du pays pour soulager notre peuple qui souffre, en particulier les jeunes et les femmes, mais aussi pour nous donner les marges nécessaires à la grande transformation du Mali », a expliqué Mme Haïdara.
Les priorités, selon Chato, seront : garantir la paix, la stabilité, la sécurité et l’intégration africaine, construire les véritables bases du développement économique, social et environnement, assurer une gouvernance démocratique, vertueuse et durable.
« Plus jamais, nous ne devons connaître ça. Avec vous, le Mali peut et doit devenir fort. C’est mon engagement, c’est notre combat », a martelé Chato sous un tonnerre d’applaudissements.
Abdoulaye Diakité