Les béninois se rendront aux urnes le 11 avril 2021 pour le premier tour de la présidentielle. Sur une vingtaine de candidatures déposées, seulement trois (03) ont été retenues.
Le vendredi 12 février dernier, la commission électorale nationale béninoise (Céna) a rendu publique la liste des candidatures retenues pour la présidentielle d’avril prochain. A cet effet, le président sortant, M. Patrice Talon affrontera deux autres adversaires, à savoir l’ancien ministre, M. Alassane Soumano et M. Corentin Kohoué, dissident de l’opposition politique.
Par ailleurs, l’opposition politique du pays accuse le président sortant Patrice Talon d’avoir comploté avec l’instance en charge de l’organisation des élections (Céna) pour priver le candidat de sa plateforme de se présenter à la présidentielle prochaine. La plateforme de l’opposition dénonce ainsi un scrutin verrouillé par le président sortant, et demande au gouvernement de mettre tout en œuvre pour enlever ce verrou.
Selon M .Joël Aïvo, candidat de la plateforme de l’opposition, sur les antennes de la RFI « si la Céna n’a pas retenu son dossier, c’est la faute aux parrainages et l’auteur des réformes politiques », a laissé entendre l’opposant en indexant M .Patrice Talon, président sortant et candidat à sa propre succession. Avant de qualifier la gestion de gouvernance de M. Talon très controversée.
Pour sa part, le porte-parole du gouvernement béninois, Alan Orounla annonce que s’il est arrivé ainsi, c’est la faute aux opposants. Il affirme ainsi que « les opposants n’ont pas voulu avoir des parrainages, c’est donc, dit-il, inutile d’entretenir une polémique oiseuse ». Aussi, a-t-il indiqué, dans ses propos, que « Patrice Talon ne recherche qu’une compétition ouverte ».
En outre, la plupart des grandes figures de l’opposition politique béninoise se trouvent soit en exil ou condamnés sous peines d’inéligibilité, leur interdisant de se présenter à la présidentielle. Parmi ces figures, on peut citer l’homme d’affaires Sabastien Ajavon, arrivé troisième à la présidentielle de 2016. Il a été condamné en 2018 à 20 ans de prison ferme pour trafic de drogue. Ainsi, l’opposant se trouve depuis, en exil dans la capitale française, Paris.
Ibrahim Djitteye
Source: Le Journal le Pays- Mali