A deux semaines de la présidentielle, les esprits s’échauffent dans la campagne américaine. Les journalistes qui suivent Donald Trump au jour le jour sont insultés et menacés avant et pendant les meetings. Barack Obama qui était presque épargné par le candidat républicain est désormais une cible quotidienne dans les meetings du candidat et dans ses tweets nocturnes.
Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Barack Obama fait campagne pour Hillary Clinton et plus les semaines passent, plus le ton change. Le ton du président évolue, car le candidat Trump est passé aux attaques personnelles.
Le milliardaire, qui avait habitué le public aux insultes contre les élus et les journalistes, gardait une certaine distance envers le président. Mais il n’a pu s’empêcher un tweet nocturne auquel Barack Obama a répondu sur un plateau de télévision. « Le président Obama va finir comme le pire président de l’histoire des Etats-Unis. Point d’exclamation, arobase le vrai Donald Trump. »
« Et bien, arobase Donald Trump, au moins, moi, je vais finir en tant que président. »
Hillary Clinton ne peut se permettre de « descendre dans le caniveau » comme l’expliquent ses conseillers. Mais ses soutiens ne sont pas tenus à cette réserve. Le caniveau semble les amuser. Barack Obama répond désormais coup pour coup. Et le vice-président Biden a adopté la même tactique. « Les journalistes me demandent souvent si je regrette de ne pas débattre avec lui ! Non, mais j’aurais aimé le croiser à l’école et me le faire à la sortie. »
On est très loin de la lettre manuscrite laissée par George Bush père au jeune Bill Clinton qui venait de le battre en 1992. Cette missive d’une élégance rare est publiée par les journaux comme l’exemple d’une époque décidément révolue.
Source: rfi