Dans le cadre des élections présidentielles de 2018, Mamadou Igor Diarra était l’invité politique du journal Afrique de TV5 Monde le lundi soir aux environs de 20 h 30. Il était question de l’atmosphère tendue au Nord et au sud du pays ainsi que de la contestation du fichier électoral par l’opposition à l’approche de ces élections.
À la question de savoir si le Mali serait en mesure d’organiser des élections libres, transparentes, crédibles et sécurisées avec la multiplication des attaques terroristes ayant fait une dizaine de morts dernièrement et de la contestation du fichier électoral par les partis d’opposition, Mamadou Igor Diarra fait savoir que la tenue des élections reste un souhait pour tous les Maliens. Mais il avoue l’impréparation de cette élection. « L’organisation d’une élection est un quadruple plan : il est financier, logistique, opérationnel et sécuritaire », explique-t-il. Cette impréparation pose selon lui les germes d’une crise post- électorale.
Il fait ensuite remarquer une série d’incertitudes qui jalonnent ce processus électoral. Il déplore que ce soit à trois mois des élections que l’on adopte la loi électorale, que l’audit se fasse, que les cartes d’électeurs soient commandées. M. Igor ne croit pas à la possibilité d’organisation d’élections transparentes et libres dans cette circonstance. « Malgré les bonnes intentions du gouvernement, sécuriser 800 000 km2 pour que ce soit des élections inclusives, transparentes, ça va être très difficile », reconnait Mamadou Igor Diarra.
En ce qui concerne sa candidature, il a dû réserver cette déclaration officielle à ses compatriotes. Il dit vouloir répondre à la demande de certaines associations ayant sollicité qu’il accomplisse un rôle dans le développement de la nation malienne. En ce qui est de savoir qui sera le candidat idéal pour le Mali, Igor s’indique officieusement. La particularité de cette élection présidentielle de 2018 est qu’il y a plusieurs nouveaux candidats à la course pour Koulouba. En plus de cela, beaucoup de classes politiques, d’associations de jeunesse sollicitent le renouvellement du sommet de l’État. « Cette année, nous avons une situation très intéressante, nous avons pour une fois des hommes qui sont du secteur privé, qui sont également des ingénieurs de différents bords, de nouveaux politiques. Je considère que je fais partie de ces nouveaux politiques », a-t-il expliqué.
Ces déclarations de Mamadou Igor Diarra sur les antennes du TV5 Monde s’apparentent à une déclaration de candidature.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays