Tambour battant, une partie de la classe politique chantait l’alternance. En ce début des campagnes, elle est devenue un produit rare. Comme dirait l’autre ‘’ l’alternance, oui mais laquelle ?
Pour avoir une forte adhésion à leur cause, des hommes politiques et des ceux venus de nulle par ailleurs inventent le concept ‘’Alternance’’. Pour beaucoup, il y’a bien des zones d’ombre. « Passer sa vie dans l’opposition est pour un homme politique ce que serait pour un poète se condamner à lire et à juger les vers des autres », selon le Président Georges Pompidou. Au Mali, malgré que le pouvoir IBK a bien fait de lotir à travers l’institution du statut de chef de file l’opposition, son bénéficiaire n’a pas en faire bon usage.
A tord ou raison, on attenait de « Soumi champion » la posture d’un homme d’Etat, capable d’opérer le contre-pouvoir. Pourtant, l’Honorable Soumaila Cissé n’a tenu promesses en jouant sa partition comme un véritable Chef de file de l’Opposition.
En si peu de temps, il a créé le vide autour de lui à tel point que certains leaders politiques ne se retrouvent dans son institution.
Le président des FARE, Modibo Sidibé fait chemin avec d’autres caciques de l’opposition (Daba Diawara, Soumana Sacko), entre autres déçus de la gouvernance Soumi.
Pensant être l’unique patron de l’opposition malienne, Soumaila Cissé voit plutôt son autorité et sa légitimité mises en doute par ces camarades de circonstance. Il perd le compagnonnage du parti Sadi qui vient de quitter la majorité présidentielle et se parvient pas non plus à avoir la totale confiance d’ADP-Maliba.
En cinq ans d’opposition, c’est maintenant qu’il s’est réveillé, c’est-à-dire depuis l’annonce de l’échéance présidentielle. A cette période ou les appétits de titre de président sont grands, cette quête d’alternance s’avère illusoire et incertaine.
Sidi Yaya SIMPARA
Source: lexpressdumali.com