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Présidentielle 2018 : Ils s’engagent pour… l’alternance !

Une initiative pour assurer l’alternance en 2018 est en cours de gestation entre des partis politiques de l’opposition, des associations et des activistes. Ces acteurs sont dans la logique de former une coalition pour conquérir le pouvoir en 2018. L’information a été donnée, le samedi dernier à la Maison de la presse, lors d’une conférence à laquelle étaient associées des leaders politiques et associations, des activistes pour échanger sur le thème : «L’alternance en 2018 : Quel contenu? Quelle stratégie? Quel programme? ».

Lors de cette rencontre, les participants ont exprimé leur volonté d’adhérer pleinement à l’idée d’une coalition la plus large possible pour barrer la route à IBK lors de l’élection du 29 juillet prochain.

«J’adhère à l’idée de rassemblement, de construire le Mali avec tous les Maliens. Alors nous voulons une coalition la plus large et la plus crédible possible pour réussir le changement », a déclaré Moussa Sinko Coulibaly, président de la plateforme pour le changement.

Pour le Nouhoum Sarr des FARE An Ka Wuli, l’alternance, c’est changer le régime par les forces qui étaient opposées à sa gouvernance. Donc, il n’y a qu’une seule alternance. « Le 29 juillet, s’il y a eu élection, la coalition pour l’alternance va battre IBK, s’il n’y a pas d’élection, il rendra sa démission au peuple malien et nous prendrons notre pays pour gérer définitivement le problème du Mali. J’adhère aussi à l’idée d’une coalition la plus large possible pour le changement… », a-t-il déclaré.

Le président du Parena, Tièbilé Dramé du Parena a souligné que l’élection présidentielle ne se fait pas chaque année, c’est chaque cinq ans, alors travaillons ensemble pour réaliser l’alternance. « Il faut se lever maintenant pour commencer les pressions nécessaires pour la tenue des élections dans le délai constitutionnel, des élections régulières et transparentes afin que les résultats soient acceptables. Il y’ a un débat sur l’alternance et l’alternative, j’ai entendu certains dire, nous sommes pour l’alternative pas pour l’alternance. Nous sommes devant une alternance, laisser continuer le président IBK ou alors le remanier. Simplifions les choses, ne mettons pas des débats inutiles au sujet des mots dans une langue qui n’est pas la nôtre, que nous ne maîtrisons pas», a déclaré Tièbilé Dramé.

De son côté, le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé de l’URD estime qu’après élaboration d’un manifeste, il faut des manifestations. « Nous avons peur de la crise postélectorale. Nous savons que le président ne peut pas gagner au premier tour, pour éviter de faire ce que certains ont fait, l’opposition a écrit une lettre au président du conseil de sécurité de l’ONU, de la CEDEAO et à l’Union Africaine pour leur demander comme en Côte-d’Ivoire, de certifier les résultats des élections présidentielles », a-t-il affirmé.

Pour Amara Sidibé du Mouvement « Trop c’est trop », ce débat devait être fait depuis longtemps. « Nous ne devons pas parler d’alternance sans parler de candidature unique. Personne ne veut se retirer pour céder à un candidat. Si nous devons aller à l’élection avec plus de10 candidats, cela n’a pas de sens, il n’y aura pas d’alternance et cela ne fera que faciliter la réélection du président IBK. Il faut un candidat sinon deux pour conduire le projet de l’alternance», a-t-il souligné.

«Nous ne sommes pas contre IBK, mais contre son système. Notre défi, c’est de battre IBK dans sa commune, dans le cercle de Kangaba et dans la région de Mopti. Ce sera notre contribution, alors que chacun fasse la même chose dans d’autres contrées. C’est ce que nous appelons changement, l’alternance », a déclaré Oumar Abdou Touré, président de Kaoural renouveau international.

 «Quel contenu et quelle stratégie pour l’alternance? Si alterner consiste pour quelqu’un de changer les pensées, les façons de faire et devoirs, il est dans la dynamique de l’alternance. Ce n’est pas de changer le président IBK ni les ministres. Il faut qu’on veille à ce que la règle du jeu soit transparente. Pour cela, nous devons nous intéresser au processus électoral pour que le maximum de citoyens qui aspirent au changement puissent prendre part aux élections », a déclaré Ras Bath du CDR.

Mohamed Sylla

Source: L’ Aube

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