Ce propos est de Makan Konaté, président du Collectif des patriotes (Copa), tenus cet après-midi, au cours d’un point de presse qu’il a animé sur son arrestation dimanche dernier par la police.
Accusé d’avoir tenté d’organiser une marche de soutien au chef de l’ex- junte de Kati, Makan Konaté président du Copa, avait été arrêté dimanche dernier par la police et détenu au commissariat du 1er arrondissement.
Au cours du point de presse qu’il animée cet après-midi à la Maison du partenariat, le chef de file des amis d’Amadou Haya Sanogo a expliqué les circonstances dans lesquelles il a été arrêté par la police.
«J’ai été arrêté pour avoir tenté d’organiser, dimanche dernier, une marche de protestation contre l’arrestation de Sanogo. Je me suis retrouvé au commissariat du 1er arrondissement avec 9 autres personnes que je ne connais pas, mais accusées du même chef d’accusation. Leur seul crime a été, d’avoir été au mauvais endroit et au mauvais moment. Car nous avions décidé, avant dimanche, d’annuler notre marche qui devrait commencer à la Place de la Liberté. Il se trouve que ce dimanche matin, des agents de la police sont allés interpeler des individus qui se trouvaient au niveau de la place de la liberté. Parmi ces personnes arrêtées, il y avaient des maçons et des vendeurs ambulants », a expliqué M. Konaté.
Il ajoutera qu’ils ont été détenus dans des conditions inhumaines. «Nous dormions à même le sol jonché d’ordures et dans les moustiques », a-t-il indiqué.
C’est le lundi, dit-il, que nous avons été présentés au procureur de la Commune III pour être entendus.
«Le procureur nous a reçus tous ensemble dans son bureau. Après nous avoir entendu, il a classé notre dossier car, il a estimé que nous n’étions pas coupables de quoi que ce soit », a martelé Makan Konaté.
Mais le hic est qu’après sa libération, Makan décide de ne plus organiser de marche, ni tenir de conférence et de meeting pour exiger la libération d’Amadou Haya Sanogo, arrêté pour «complicité d’enlèvements».
«A partir du moment où une procédure judiciaire a été engagée contre Gal. Sanogo, nous n’allons plus prendre le devant de la scène ; nous allons laisser la justice faire son travail», a affirmé le président du Copa.
Aussi, il regrette le fait qu’aucun proche de Sanogo, qu’aucune association de soutien à Sanogo ne soit allé le voir au commissariat. Cette réaction de Makan Konaté coïncide avec la découverte macabre d’un charnier derrière Kati, fief de l’ex-junte.
Est-ce à dire que Makan Konaté a finalement compris que Sanogo est indéfendable ? A-t-il été mis en garde par le procureur de la Commune III ? Des questions auxquelles Makan Konaté n’a pas voulu répondre. Mais il reconnait que nul n’est au-dessus de la loi.