Le convoi du député Abdourahamane Niang, président de la Haute cour de justice, a été la cible d’une embuscade la semaine dernière dans la région de Mopti. Son chauffeur ainsi que cinq soldats ont été tués. Sieur Niang doit avoir ces morts sur sa conscience, puisque cela a été occasionné à cause d’un acte irresponsable.
« Ce n’est pas le fait d’avoir des cheveux blancs qu’on devient forcement sage ». Cet adage sied bien au président de la Haute Cour de Justice, Abdourhamane Niang. Le vieux, même sachant l’impraticabilité de la zone à cause de l’insécurité, a décidé de s’y rendre pas pour une mission mais pour un mariage. Il n’a même pas informé les responsables militaires de sa venue. Conséquence : son convoi tombe dans une embuscade entre Dia et Diafarabé (région de Mopti) coutant la vie à son chauffeur ainsi que cinq soldats.
Les faits :
L’élu de Ténénkou Abdourhamane Niang et sa femme étaient partis pour un mariage. Comme les plus proches d’IBK au sein de la CMP sont en campagne pour sa réélection, honorable Niang a profité de sa présence pour parler de la politique en appelant les populations de la localité à voter RPM, le parti au pouvoir, lors des élections présidentielles de 2018. Donc, il n’était pas officiellement en mission, mais plutôt en campagne électorale.
Son convoi aurait été attaqué aux environs de 10h 20minutes. Aussitôt le convoi attaqué, à 10 minutes déjà l’armée est informée et est sur place, les assaillants ne sont pas loin, la poursuite est lancée à la recherche de M. Niang.
Et selon une source, les terroristes ont été aperçus avec les otages, les soldats des forces spéciales viennent en contact des terroristes, les consignes venus d’en haut sont: « Niang soit trouvé vivant et qu’il soit ramené saint et sauf même si tous les soldats doivent mourir arme à la main ».
Du coup, de gros moyens sont déployés. L’avion qui n’est pas mis à la disposition des militaires, qui meurent comme des mouches au nord du pays, est entré dans la danse. Ce que les terroristes ne savaient pas, les soldats maliens avaient quadrillé la zone. Suite à de violents combats et face à la puissance de feu, la rapidité et le professionnalisme des soldats maliens, l’otage était devenu encombrant, les terroristes ont décroché et abandonné un pickup dans la brousse et c’est comme ça que la vie du Président de la haute cour de justice a pu être sauvée.
C’est au retour avec Niang que les terroristes ont tendu une autre embuscade en faisant exploser un IED au passage des soldats qui a fait 5 morts et des blessés.
Mais ce qui est étonnant, c’est la mort du chauffeur de Niang. Comment a-t-il rendu l’âme alors que Niang, son épouse, ses deux gardes du corps sont sortis indemne sans égratignures ?
En tout cas, l’acte de Abdourhamane Niang, qui a coûté des vies humaines, doit être sanctionné. Il doit d’ailleurs être interpellé par ses homologues à l’Assemblée nationale.
Aliou Touré
Par Le Démocrate