La pacification du football malien passe par l’organisation d’élection crédible juste et transparente. Malheureusement, ceux qui violent les textes et statuts de notre sport roi depuis plus de trois ans, sont ceux qui organisent cette élection.
« Je rappelle que M Mamoutou Touré, 1er vice-président de la Fémafoot et onze personnes sur sa liste sont encore membres du Comité exécutif. Ils sont à la base de la grave crise qu’a traversé notre football. Nous avons pensé qu’ils avaient tiré les leçons de cette crise. Toutefois, cette organisation se fait sur fond de violation de nos textes. Jugez-en vous-même » ce sont là, des propos du candidat Salaha Baby.
Cette élection de dimanche se déroule vraiment sur un fond de violation des textes. Ces violations sont : une élection sans code électoral puisque tenue hors délai et donc statutairement nulle. Une commission électorale partisane mise en place en violation de l’article 50.3 des textes de la Fémafoot, un collège électoral taillé sur mesure avec la convocation de la Ligue parallèle de Ségou, la convocation des supporters du Mamahira AC de Kati à la place du Comité directeur légitime, la non-reconnaissance du président légitime de la Ligue régionale de foot de Kayes, la convocation des clubs champions sortant de deuxième division qui, statutairement n’ont plus le droit de vote et même des clubs de première division, entre autres, sont autant de violations que le football malien et ses responsables soucieux de son avenir et de son développement ne sauront tolérer.
Cependant, la réconciliation que prônent tous les acteurs ne peut se faire que sur la base de la justice et de l’application stricte des textes qui régissent la Fédération malienne de football.
L’Etat est alors appelé à prendre enfin toutes ses responsabilités.
Boubacar Diakité dit Sarr
Source: lesechos