Nommée en mai dernier, la Sénégalaise Fatma Samoura, première femme numéro 2 de la Fifa a assuré de sa neutralité avant l’élection à la présidence de la Confédération africaine (CAF), durant laquelle le Malgache Ahmad tentera de déloger le Camerounais Issa Hayatou.
« Moi, je suis neutre », lance la secrétaire générale de la Fifa dans un entretien à l’AFP. Devenue en mai dernier la première femme à occuper le poste de secrétaire générale de la Fifa, Mme Samoura, ex-diplomate aux Nations unies, a été en poste dans plusieurs pays africains, dont Madagascar.
Un président avec un programme solide
Ahmad Ahmad, président de la Fédération malgache et membre de la commission exécutive de la Confédération africaine de football (CAF), sera le seul candidat face au Camerounais Issa Hayatou, en poste depuis 1988 et qui brigue un 8e mandat lors du scrutin prévu le 16 mars à Addis-Abeba.Ahmad, 54 ans, contre 70 ans pour Issa Hayatou, souhaite apporter de « nombreux changements » au football africain en cas d’élection.
« Je veux juste que celui qui représente l’avenir du foot africain soit élu avec un programme solide, qui pourra permettre vraiment à ce continent de non seulement continuer à être un réservoir de talents, mais que ces talents puissent rester en Afrique et puissent faire du football africain, celui dont tout le monde rêve », explique-t-elle.
Le football : « un monde fermé »
Le président de la Fifa, Gianni Infantino, s’est rendu récemment en Afrique australe, notamment au Zimbabwe, membre de la Cosafa (Conseil des associations de football en Afrique australe) qui a apporté officiellement son soutien à M. Ahmad. Ce dernier est souvent présenté comme le candidat favori de Gianni Infantino. « Demandez-lui ! Ce n’est pas à moi de répondre à sa place, indique M. Ahmad dans un entretien accordé à RFI. Je ne dis pas ça seulement par rapport à Gianni. Si on me demande quelle est la position de certains collègues, je refuse de répondre ».
Dans un milieu très masculin, Fatma Samoura dit ne pas rencontrer de difficultés parce qu’elle est une femme, mais plutôt parce que le football « est un monde fermé ». « Les gens me parlent avec beaucoup de respect et de considération, ils connaissent mon passé aux Nations unies. Il y a aussi beaucoup de thèmes dans le football qui me sont très familiers, puisque parler de diversité, d’inclusion, de défense des droits de l’Homme, c’est quelque chose que je faisais au quotidien et des thèmes sur lesquels j’ai travaillé pendant 20 ans », avoue-t-elle.
Source: RFI