Au nombre de plus d’une dizaine d’associations et de regroupements, des leaders jeunes ont procédé, le mardi 21 mars dernier au sein de la Bourse du Travail, au lancement du collectif pour la défense de la souveraineté retrouvée du Mali. C’était sous l’égide de Boubou Mabel Diawara, porte-parole du mouvement, en compagnie d’Abdoulaye Fofana dit 120, président de l’AIP, Ibrahim Maïga, président de l’association des commerçants détaillants du Mali….
Le nouveau mouvement a des représentants dans les communes de Bamako, de même qu’à Kati et dans des localités comme Kita et le septentrion malien. Le collectif a pour mission de préserver les acquis ou avancées engrangées par les autorités de la transition. Il s’agit, selon les initiateurs, de procéder à la sauvegarde des résultats notés en matière sécuritaire, diplomatique, de justice et réformes institutionnelles en cours. Selon le porte-voix du collectif, Boubou Mabel Diawara, « nous avons, depuis un certain temps, constaté que le pays est à pied-œuvre pour pouvoir retrouver la souveraineté nationale. Une souveraineté qui se repose d’abord sur la défense nationale, la diplomatie du pays… ». En la matière, poursuit-il, « on a vu successivement nos ministres devant la tribune internationale qui ont pu défendre l’intérêt du pays comme il le faut ». « On a vu aussi nos forces armées de défense et de sécurité qui ont pu mener, toutes seules, les combats contre les terroristes après le départ des troupes françaises ». Jour pour jour, explique le porte-parole, l’armée malienne donne des résultats satisfaisants. Elle a pu répondre aux aspirations des Maliens. D’où la réunion de ces différentes associations et regroupements pour créer le collectif afin de défendre et pérenniser les acquis de la transition, explique l’intervenant. En termes d’action, le nouveau collectif se chargera de protéger l’image des soldats maliens. « Nous n’hésiterons pas à porter plainte contre ceux qui tiendront des propos subversifs contre notre armée, de même que ceux ou celles qui tenteront de diffuser ou partager les images d’attaques, voire celles de nos soldats tombés sur le champ d’honneur. Nous nous dresserons également contre les gens qui tenteront de ternir l’image des bonnes actions du gouvernement ». À cela s’ajoute le cas de toutes celles et ceux qui tenteront de saboter la ligne politique du Gouvernement, et singulièrement les décisions qu’il pourrait prendre contre la politique de la France au Mali, clarifie M. Diawara. Après l’indépendance du Mali, le premier président du pays, Modibo Keïta a chassé les soldats français du territoire national et a créé, par la suite, l’armée malienne. Pour avoir également créé plusieurs usines dans le pays, le premier président a posé les jalons d’une souveraineté économique. Le feu Modibo Keïta s’est aussi penché, sous sa présidence du Mali nouvellement indépendant, sur la confection du franc malien. « Le Mali détenait, de ce fait, sa souveraineté sous Modibo Keïta. Mais il l’a perdu après le départ du premier président panafricain. C’est ainsi que le pays est revenu entre les mains de l’ennemi. Cela, jusqu’à l’arrivée de cette transition qui fait la fierté de tout le monde aujourd’hui », se réjouissent les organisateurs. Selon Abdoulaye Fofana dit 120, le collectif n’hésitera pas non plus à porter plainte contre tout fonctionnaire de l’Etat qui se livrera à des actes intolérables vis-à-vis des textes. « La transition est en train de faire ce que le peuple demande. 90% des Maliens se reconnaissent dans ses actes. Nous nous sommes alors réunis pour sauver le pays et ces actions en cours. Nous voulons être les défenseurs de cette souveraineté retrouvée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays », enchaine 120. Par la même occasion, le président du collectif pour 5 ans, Diango Bakayoko, de même que celui de l’association des commerçants détaillants du Mali, Ibrahim Maïga, en passant par le représentant du mouvement pionnier, celui de l’association des transpositeurs et autres ont tous témoigné leur « soutien indéfectible » aux autorités de la transition.
Mamadou Diarra