Le président du MPR, Choguel Kokalla Maiga, et le Professeur Issiaka Ahmadou Singaré ont présenté, le samedi 29 septembre 2018, leur livre intitulé : « Les Rébellions au Nord du Mali, des origines à nos jours ». C’était dans la salle Banzoumana Sissoko du palais de la Culture, en présence de plusieurs dizaines de personnalités politiques, chercheurs, étudiants…
D’entrée de jeu, le candidat malheureux à la présidentielle passée, Choguel Kokalla Maiga, a précisé avoir eu l’idée du livre avec la crise multidimensionnelle de 2012. Il estime qu’il était nécessaire de faire connaitre aux Maliens l’histoire de leur pays. Cette guerre, les Maliens doivent savoir ses causes afin de chercher une solution définitive selon Choguel Kokalla Maiga et son compagnon, Pr Issiaka Singaré. Aussi, ont-ils tenu à préciser que le livre parle de la crise que le septentrion du Mali a connu de l’indépendance à nos jours. En d’autres termes, les différentes rebellions qu’ont connues les différentes républiques, les mesures prises par chacun des présidents, leurs forces et faiblesses, les différents accords signés, … ont tous ont été évoqués. Ces, informations, précisent-ils, tirent leur source de plusieurs documents qu’ils ont consultés.
Cependant, ce livre intitulé « Les Rébellions au Nord du Mali, des origines à nos jours, n’est pas un traité d’histoire, mais une réflexion éclairée par les données de l’histoire », précisent les auteurs avant d’ajouter : « Le texte comporte dix-sept chapitres susceptibles d’être répartis entre quatre subdivisions : les données de l’histoire du VIIème et XIXème Siècle, le tournant de la décennie 1950, la gestion de la rébellion de 1960 à 2015, l’internalisation de la question du Nord Mali ».
Les responsables du MPR, Dr Choguel Kokalla Maiga et Pr Issiaka Singaré, ont tenu à démentir les propos selon lesquels les Touaregs et les Arabo-Berbères auraient demandé leur indépendance depuis les indépendances. Selon eux, ces derniers ont été interrogés et ont opté pour le Mali.
A en croire les deux cadres du MPR, les causes des rébellions dans les années 1950 se situent à trois niveaux qui sont, entre autres : la promulgation, le 23 juin 1956, de la Loi-cadre grâce à laquelle la colonie acquiert une semi autonome ; l’adoption, le 10 janvier 1957, de la loi portant création de l’organisation commune des régions sahariennes ; et l’accession du Soudan Français à l’indépendance dans le cadre de la communauté Franco-Africaine.
Parlant de la gestion des rebellions du Nord du Mali de 1963 à 2015, les auteurs du livre « Les Rébellions au Nord du Mali, des origines à nos jours » évoquent des hauts et des bas de chaque régime. Mais à les entendre, les présidents Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré et Ibrahim Boubacar Keita ont été laxistes en ce qui concerne la gestion de ce dossier du nord du pays. Ce sont eux qui ont habitué ces rebelles au système d’échange de l’argent contre la paix.
Quant au régime Modibo Keita, ils l’ont épinglé par son excès d’exactions sur les Touaregs.
Boueima Guindo
Source: Le Pays