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Présentation de vœux du Pr Diakaridia Traore, Dg du CNIA a son personnel : ” Malgré la pandémie, sur une prévision de 10. 000 vaches, 12 994 ont été inséminées en 2020. Nous envisageons l’insémination de 12. 000 en 2021″

Nous avons saisi l’opportunité de la cérémonie de présentation de vœux  du directeur général du Centre d’Insémination Artificielle Animale, le Pr Diakaridia Traoré à son personnel pour échanger avec lui sur son service. Dans ledit entretien, il informe  l’opinion publique nationale sur le rôle que sa  structure joue dans l’économie malienne, notamment dans le secteur de l’élevage.

 

Dans son discours de présentation de vœux du nouvel an à ses collaborateurs, le directeur général  du Centre d’Insémination Artificielle Animale a  brossé  l’historique du centre, ses principales missions, les difficultés rencontrées en 2020 ainsi que les perspectives pour 2021. Il a annoncé que le centre envisage l’insémination de 12 000 vaches; la formation, l’équipement et l’installation de 40 nouveaux inséminateurs dans les bassins de production en 2021’’.

Par rapport aux difficultés rencontrées en 2020 du fait de la maladie à coronavirus, le Directeur Général dira que malgré la crise sanitaire, sur une prévision de 10. 000 vaches, le centre a pu inséminer 12 994 en 2020. Il a noté par ailleurs que la pandémie en raison de ses mesures de restrictions a sérieusement affecté les activités  de sensibilisation  sur le terrain surtout les formations à l’intention des agro éleveurs. ‘’ Certains partenaires financiers nous déconseillaient de limiter les regroupements. Du coup, on n’a pas pu être sur tous les terrains et assurer nos activités comme il faut. Sur le plan budgétaire, on a connu quelques soucis mineurs qui n’étaient pas vraiment de nature à nous empêcher d’avoir des résultats. A part ces deux éléments, on a pu réaliser une bonne partie de nos activités.  L’année 2020 été bonne pour le CNIA’’, explique le DG.

En ce qui concerne leur zone intervention, il ajoute que le centre est national. Il a pour missions de couvrir l’ensemble du territoire. Mais pour des questions liées à la sécurité, il intervient plus dans les zones du  sud,  précisément dans les bassins de production que  dans les régions du centre et du nord.

‘’Nous avons de très bonnes relations avec les agro éleveurs et l’insémination est vraiment sollicitée. L’insémination artificielle est une technique qui permet d’améliorer le potentiel de production des animaux et nous sommes très actifs dans insémination artificielle bovine. Le plan économique, cette espèce est sollicitée par les agro-éleveurs. A travers l’insémination artificielle, nous arrivons à augmenter la production du lait. Nos activités de suivi ont permis de constater que les productions de lait ont pu être améliorées de 2 litres chez les races locales à 15 litres chez les croisées qui sont notre produit d’insémination’’, se félicite le Directeur Général.

A ses dires, ces croisées ont permis aux agro éleveurs d’augmenter la quantité du lait pour la consommation et la commercialisation. La situation a eu un impact aujourd’hui sur le développement de la filière lait. Elle a permis de mettre en place des centres de collecte de lait un peu partout. C’est tout un business qui commence autour du lait et cela grâce à l’insémination artificielle.

Après plusieurs années d’activités  et de recherche sur l’insémination artificielle au niveau de l’Institut d’Economie Rural, le gouvernement a créé  en 2015, le Centre National de l’Insémination Artificielle Animale (CNIA) avec pour objectifs de rendre les services de l’insémination accessibles au plus grand nombre d’éleveurs ; d’organiser les éleveurs autour des programmes d’amélioration génétique, de productions (lait et viande) et de conservation des races autochtones ; d’améliorer la production laitière des vaches par la sélection et le croisement ; d’améliorer le revenu des producteurs par l’augmentation de la production de lait et de viande et de réduire la facture d’importation du lait.

En perspective, ajoute le DG, ‘’ nous comptons poursuivre l’extension de nos zones interventions  malgré la situation sécuritaire dans les régions du nord et du centre parce que nous sommes vraiment sollicités. Ensuite nous comptons augmenter nos capacités sur le terrain en formant plus d’inséminateurs. Actuellement, nous avons une soixantaine  sur le terrain. Nous avons également un projet de construction d’un centre national dont la première phase est réalisée à plus de 90%. En plus de cela, le CNIA compte mettre en place une stratégie globale de communication au niveau du cabinet’’.

‘’Je suis ravi de voir les jeunes journalistes reporters s’intéresser au monde rural, qui est un maillon essentiel du développement du Mali’’, a-t-il conclu.

Alassane Cissé

Source : Notre Voie

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