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Présentation de vœux à la presse : Me. Mountaga Tall respecte sa tradition

Le président du parti Congrès national d’initiative démocratique (CNID-FASO Yiriwa Ton), Maitre Mountaga Cheick Tall a procédé, mercredi 17 janvier 2024 à la Maison de la presse de Bamako, à sa traditionnelle présentation de vœux du nouvel an aux professionnels de médias. Figure de proue du M5-RFP qu’il reste, l’ancien ministre du pays a saisi l’occasion pour jeter un regard rétrospectif sur quelques sujets phares de 2023.

La tenue de la 25ème édition a eu lieu sous la houlette de Bandiougou Danté, président de la Maison de la presse ; Modibo Fofana, celui de l’APPEL-Mali, en plus des présidents de l’UNAJOM et de l’URTEL. Fidèle à sa tradition, cela fait exactement 25 ans que l’avocat de profession, en l’occurrence Me. Mountaga Cheick Tall présente ses vœux, les meilleurs à l’ensemble des professionnels de la presse nationale et internationale. Le politique a d’abord déploré l’enlèvement des journalistes maliens, mettant l’accent sur le cas de 117 journalistes, tués en trois mois à Gaza. Un chiffre qui, dit-il, dépasse celui des 109 journalistes tués à travers le monde en 2021 et 2022. Encourageant les journalistes à poursuivre leurs missions combien utiles pour la démocratie, le politique dira que « le rôle des professionnels de médias est primordial non seulement dans l’enracinement de la démocratie et du développement économique, social, mais aussi dans la réussite de la transition en cours ». D’où cette précision : « C’est le lieu pour moi de réitérer mon engagement inaltérable pour la consolidation d’une presse libre et économiquement viable ». La presse est, selon lui, « sans doute irremplaçable dans la démocratie ». Pour alors jouer ce rôle, elle doit combler certaines de ses faiblesses, notamment les questions liées à la formation initiale et continue des hommes de médias, la sécurité de leur emploi, le respect de l’éthique et de la déontologie, la résolution des questions liées à l’indépendance du secteur, la responsabilité des acteurs face aux citoyens et in fine à la justice. Et de préciser que l’aide publique à la presse peut y contribuer, mais elle ne suffirait pas. « C’est au prix de ces efforts endogènes que d’autres voix pourraient se joindre à la mienne, pour obtenir la dépénalisation des délits de presse ». Chose (dépénalisation) qui, va-t-il arguer, ne saurait jamais être l’irresponsabilité. Cette dépénalisation permettra, pour Mountaga, de mieux protéger la liberté d’expression.

Regard rétrospectif du président du CNID sur certains évènements de 2023

L’année 2023 a été riche en évènements. Elle a permis aux Maliens de se doter d’une nouvelle constitution, promulguée en juillet dernier. Courant 2023, les Maliens ont assisté à l’occupation historique de la ville de Kidal par l’armée, après plus d’une décennie d’absence. Ils ont pu chasser la Minusma. Le Mali prêt à renoncer à une partie de sa souveraineté au profit de l’unité africaine a pu bâtir, sous la connivence du Niger et du Burkina Faso, l’Alliance des Etats des Sahel (AES), courant l’année dernière. Tant dans l’élaboration que dans l’adoption, le parti CNID a pleinement joué son rôle pour la réussite de la Loi fondamentale du 22 juillet 2023. L’Alliance des Etats du Sahel a été portée sur les fonts baptismaux après le retrait du Mali, du Niger et du Burkina du G5 Sahel. Les trois Etats se sont engagés sur le chantier de l’Alliance pouvant préfigurer d’une intégration d’Etats dont les contours et la forme restent à parfaire, estime le président. Une dynamique qui correspond à la teneur de toutes les constitutions du Mali. Quant au départ de la Minusma, le politique maintiendra que la mission de cet organe onusien n’a pas donné satisfaction au Peuple malien qui clamait, chaque année, un mandat robuste en vain. Les populations ne voyaient en elle que des porteurs d’uniformes incapables de les protéger. Le départ de la Minusma doit être considéré comme l’épilogue normal de toutes les missions de paix, a-t-il dit. Se réjouissant pour les festivités du 14 janvier, Journée de la souveraineté retrouvée au Mali, le juriste reconnaîtra que les Maliens ont beaucoup souffert de la hausse du coût de la vie, surtout des coupures intempestives et prolongées du courant en 2023. Ce qui a impacté toutes les activités sur toute l’étendue du pays. La transition en cours est celle du peuple. Elle doit être, de ce fait, l’affaire de tous. Et d’appeler les Maliens à contribuer de toutes les forces par des actes concrets, et non par la seule parole à la réussite de la transition. Aussi, les Maliens doivent travailler ardemment à la bonne fin de la transition par des élections démocratiques, transparentes et régulières dont les résultats seront acceptés par tous.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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