Vendredi dernier, en début d’après-midi, des centaines de manifestants se sont donnés rendez-vous au pied du monument de l’Indépendance, pour demander aux autorités le déploiement sans condition des Forces armées maliennes (FAMa) sur l’ensemble du territoire national. Ils réclamaient aussi que certaines forces partenaires du Mali changent de stratégie pour permettre à nos Forces armées de bien mener leurs missions. Cette manifestation était organisée par «Yèrèwolo débout sur les remparts», le Mouvement populaire démocratique (MPD), avec l’accompagnement d’autres associations et partis politiques.
Sur les pancartes et les banderoles, on pouvait lire : «Non à la partition du Mali», «Non à la Minusma et à Barkhane», «Non à la mort de nos FAMa et civils» ou encore «La France et la Minusma doivent dégager, trop c’est trop ». Après l’exécution de l’Hymne national, le porte-parole des organisateurs a expliqué que cette mobilisation patriotique s’inscrivait dans le cadre du 7è anniversaire de la présence militaire française au Mali.
Il rappellera qu’en principe, ce pays est présent au Mali pour deux objectifs principaux : la lutte contre le terrorisme et le soutien à l’État malien afin qu’il exerce sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national.
«Nous constatons que sept ans après, la situation s’aggrave, le nombre de déplacés s’accroît. Nous ne pouvons plus nous asseoir et cautionner cela», martèlera-t-il.
D’autres orateurs ont rendu un vibrant hommage aux Forces de défense et de sécurité de notre pays. Ils ont fustigé l’inaction de la Minusma dont la mission est pourtant la protection des civils. Malgré la présence de la mission onusienne, le nombre des agressions et des morts a fortement augmenté.
Le député Moussa Diarra, très remonté contre la présence des troupes françaises dans notre pays, a appelé nos compatriotes à une union sacrée autour de l’essentiel : le Mali.
Le président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI), Dr Oumar Mariko, a soutenu que cette manifestation permet aux Maliens de s’unir afin de trouver une issue favorable à la grave crise. Selon le dirigeant politique, la force française doit quitter le Mali car, à l’en croire, elle n’est pas là pour sauver notre pays.
La marche, bien encadrée par un imposant dispositif de sécurité, n’a enregistré aucun incident majeur.
Bourama CAMARA
Source: Journal l’Essor-Mali