Des partisans de l’ancien président IBK, regroupés au sein de la plateforme » Génération Espoir du Mali » se sont dit, mercredi, au cours d’une conférence de presse, préoccupés par la crise socio-politique qui prévaut au Mali. Ce nouveau regroupement exige à cet égard la libération de l’ex-Premier ministre, l’ancien Président de l’Assemblée nationale et de tous les autres détenus.
La mutinerie, déclenchée à Kati, le 18 août dernier, a abouti à l’arrestation des plusieurs personnalités politiques et militaires, du président IBK et de son Premier ministre. Elle a conduit à » la démission du président IBK et son régime » le même jour (les partisans de l’ancien locataire de Koulouba préfèrent l’expression » Coup d’Etat « ). Ils évoquent, dans leur déclaration, lue par l’ancien ministre Amadou Goïta, des cas de » séquestration des hautes autorités ».
La » Génération Espoir du Mali « , formée majoritairement d’anciens de l’AEEM, a renouvelé » son exigence pour la libération immédiate et sans condition du président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Moussa Timbiné, du Premier ministre, Dr. Boubou Cissé et de toutes les autres personnalités séquestrées « . Elle invite » les organisations de défense des droits de l’Homme à veiller au strict respect des droits les plus élémentaires, à savoir les droits de visite et de suivi médical des détenus « . Elle se réjouit, en outre, de » la libération et de l’évacuation sanitaire (le 6 septembre dernier) du président IBK « .
Pour ce qui est des concertations nationales, qui se sont ouvertes hier matin, la GEM invite » le CNSP à une bonne organisation afin d’assurer une transition civile » dont la durée ne doit pas dépasser 18 mois. Dans ses propositions pour la feuille de route de ladite transition, elle réclame le rétablissement de l’ordre constitutionnel puis le vote d’une loi d’amnistie pour les militaires impliqués dans le coup d’Etat. Elle appelle aussi la communauté internationale, à travers la CEDEAO, à lever l’embargo économique et financier sur le Mali. Ce regroupement, présidé par Issa Mariko, se donne la mission de » restaurer l’autorité de l’Etat et de la justice sociale ». Il n’exclut, à cet égard, pas la possibilité de mener des actions de grande envergure, dans les jours à venir, pour la préservation et la consolidation des acquis démocratiques chèrement acquis.
Moussa Sayon CAMARA
Source : l’Indépendant