Après Yanfolila, où son parti a effectué sa rentrée politique, en mars dernier, le président du parti FARE An Ka Wuli, Modibo Sidibé a animé, le week-end dernier, un meeting à Sikasso. Dans cette ville électoralement stratégique, son parti se porte » bien » et vient de se renforcer avec l’adhésion d’une dizaine de conseillers ayant quitté le PDES.
Dans un contexte de préparation des futures élections, le parti des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE An Ka Wuli) et son président Modibo Sidibé prennent les devants et multiplient les descentes sur le terrain. L’ex-Premier ministre, ayant lancé, le 21 mars, les activités du parti à Yanfolila, vient de boucler une visite de 48 heures à Sikasso, après y avoir animé un meeting.
Le président des FARE, arrivé samedi dans cette région, affichant le plus grand nombre d’électeurs, a aussitôt rencontré les autorités coutumières, avant de prendre part à un » Grin « . Ce concept – Rencontre citoyenne- lui permet de se rapprocher davantage des citoyens et de s’imprégner de leurs préoccupations.
Au cours de cette rencontre, tenue au garage de Boubacar Coulibaly, à Sanoubougou I, il est entré en communion avec les citoyens, avec lesquels il a évoqué les potentialités de la 3è Région. Selon lui, Sikasso, où son parti » se porte bien et bénéficie d’une grande sympathie « , est une région d’agriculture, d’élevage, de pêche. Cette région renferme aussi sept petites mines et trois grandes mines d’or.
Un développement minier responsable
L’ex-candidat à la présidentielle de 2018 estime que la région a besoin de routes, de ports secs, d’entreposages, d’usines pour assurer la transformation des produits sur place. Toute chose qui contribuera au développement économique et à créer de la richesse et des emplois. Pour lui, il faut soutenir la transformation, la formation et la conservation et avoir » un développement minier responsable « .
Son projet de société de 2013 prévoyait d’investir 28 milliards dans l’aménagement des plaines irrigables, qui peut, selon lui, profiter à plus de 2 500 000 personnes. » L’argent existe. Il a été investi pour acheter l’avion [présidentiel], qui a servi à quoi ? « , s’est-il interrogé devant des militants réunis dans la salle Lamissa Bengaly. Il plaide, à cet effet, pour un » changement de gouvernance « et de » sortir des bricolages « pour mettre l’intérêt du pays en avant.
Cet ancien ministre de la Santé, qui est à la base de la création des CSCOM, se propose de multiplier les écoles, en faisant en sorte que chaque cercle ait son lycée technique. Selon lui, » Sikasso peut être un hub et pôle économique régional. Beaucoup a été fait mais Sikasso n’a pas encore atteint notre ambition « , a-t-il déclaré au cours du meeting.
Assises nationales de la Refondation
Ce rassemblement a été une occasion pour son parti d’officialiser l’adhésion en sa faveur de 11 conseillers, ayant démissionné du PDES. Mamadou Ouattara, porte-parole des nouveaux adhérents, a loué les efforts de Modibo Sidibé, indiquant que ce dernier » peut perpétuer l’œuvre « du défunt président ATT. Le parti FARE se renforce ainsi à Sikasso en vue des prochaines élections générales.
Modibo Sidibé, l’un des leaders du M5-RFP, a réitéré l’exigence de cette coalition qui réclame » une rectification de la trajectoire de la Transition « . Selon lui, » la Transition se doit d’organiser les assises nationales de Refondation « , qui pourrait se terminer ou se poursuivre après la Transition. » Personne ne fera plus ce qu’il veut au Mali « , a-t-il affirmé, ajoutant que les Maliens doivent » prendre leur destin en main « .
MSC Envoyé spécial
Source: l’indépendant