Les partis politiques ont fait connaître leurs avis sur la composition et le fonctionnement de la structure chargée de l’organisation des scrutins prévus au cours de la Transition. C’était au cours d’une rencontre hier avec le ministre en charge de l’Administration territoriale
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, s’est entretenu, hier mardi dans les locaux de son département, avec les acteurs de la classe politique. Objectif : restituer les contributions des partis politiques relatives à la composition de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et à la suppléance des députés à l’Assemblé nationale et faire le point sur la réorganisation territoriale.
Le département en charge de l’Administration territoriale, engagé dans la recherche d’un large consensus et de l’inclusivité, a fait parvenir, en date du 8 mars dernier, une correspondance sollicitant les propositions des partis politiques sur la composition de la Ceni et la suppléance des députés. Il ressort d’une présentation faite au cours de la rencontre d’hier que sur la question de la composition de la Ceni et ses démembrements, la majorité des formations politiques a proposé la mise en place d’un organe unique de gestion des élections (OGE). Cette demande a été réitérée par la majorité des responsables politiques présents au cours de cette rencontre.
Cependant, certains partis politiques, selon la présentation, ont opté pour la composition d’une Ceni dont le nombre de membres sera plus ou moins 15. Concernant la question de la suppléance des députés, les leaders politiques présents se sont dits favorables à cette initiative, « qui permet de réduire le coût financier souvent très élevé et un délai contraignant en cas d’élections partielles ».
Pour la question liée à la réorganisation territoriale, certains hommes politiques ont demandé de faire la part entre la circonscription administrative et la circonscription électorale. À ce propos, ils ont insisté pour obtenir la révision de la disposition qui prévoit un député pour chaque Cercle.
Rappelant que le Plan d’action gouvernementale de la Transition est son bréviaire, le ministre de l’Administration territoriale a annoncé que son département a élaboré un projet de réorganisation territoriale. Ce projet, dont la présentation a été faite au cours de la rencontre, prévoit 111 cercles, 372 arrondissements. Selon la présentation, le nombre des Communes ne sera pas impacté. « S’il plait à Dieu avant la fin de ce mois, nous allons procéder à des restitutions régionales et l’étape suivante sera de préparer l’avant-projet de texte dans le cadre de cette réorganisation territoriale », a-t-il assuré.
D’après le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, la réorganisation territoriale n’est pas une fin en soi, ajoutant que le but n’est pas de satisfaire des besoins subjectifs mais de renforcer le maillage territorial en vue de rapprocher l’État du citoyen et promouvoir le développement.
Le ministre Maïga a saisi l’opportunité pour demander aux responsables des partis politiques de s’impliquer «personnellement» pour que ce processus ne soit pas une nouvelle source de tension pour notre pays. Par ailleurs, le ministre Maïga assurera de sa volonté d’organiser des élections démocratiques, transparentes, crédibles et apaisées à l’issue de la Transition. Pour lui, la création du Comité d’orientation stratégique sur les réformes politiques et institutionnelles vient conforter cette volonté.
Bembablin DOUMBIA