La force anti-djihadiste G5-Sahel, qui a mené cinq opérations depuis début 2019, a eu son premier contact avec des «terroristes» mais continue de manquer «d’équipements majeurs» pour sa mission, selon son commandant, le général mauritanien Hanena Ould Sidi.
«Depuis janvier, nous avons repris les opérations. A ce jour, cinq opérations ont été menées, d’autres sont planifiées», a précisé hier l’officier à l’AFP et RFI à l’issue d’une réunion ministérielle à huis clos organisée par la France avec les membres du Conseil de sécurité. Les cinq pays ayant créé la force G5-Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad) étaient présents. La montée en puissance de la force a connu des aléas et une suspension de facto de ses opérations entre juillet et décembre.
«Une fois, nous avons été en contact avec des terroristes qui ont été surpris. Ils ont pu s’échapper pour certains, nous en avons pris un avec son arme et sa moto», a ajouté le général Ould Sidi, sans préciser quand et où cela s’est produit. «Entre les opérations planifiées, nous menons des actions ponctuelles de contrôle de zones, de patrouilles, afin de garder un contact permanent avec les populations. Pour les rassurer, leur faire passer un message, leur dire que nous sommes là pour les protéger, les aider», a-t-il expliqué. «Nous tenons à gagner leurs coeurs et leurs esprits. Quand nous aurons atteint cet objectif, je considère que nous aurons gagné la guerre». La confiance «constitue l’enjeu réel de la lutte contre les terroristes», a-t-il encore affirmé.
La force G5-Sahel, lancée formellement en juillet 2017, doit à terme comprendre 5000 hommes. «On est à plus de 4000 hommes mais les équipements majeurs manquent encore et tardent à se mettre en place», a déploré le général Ould Sidi, sans préciser lesquels.
Le Figaro