Le village de Samalé, situé dans la Commune rurale du Mandé, était à l’honneur, le mercredi 07 mai 2025, à travers le tout premier marché terroir dédié à l’Agro-écologie Paysanne (AEP), organisé par l’Union des Associations et des Coordinations d’Associations pour le Développement et la Défense des Droits des Démunis (UACDDDD). Ce marché bio agricole de Samalé est désormais ouvert tous les premiers mercredis de chaque mois. A cette occasion, le Secrétaire Général de l’UACDDDD, Massa Koné, avait à ses côtés le Coordinateur des 25 villages du Mandé, Mady Koné, le représentant du chef de village de Samalé, Lassina Keïta, entre autres.
Ce grand évènement ayant regroupé les chefs de village, de nombreuses productrices locales de Samalé et de 13 autres villages environnants s’inscrit dans le cadre du projet « Développement des terroirs en Agro-écologie Paysanne », soutenu par l’organisation SOS Faim Luxembourg. Ces femmes battantes ont présenté une riche diversité de produits issus de leurs champs collectifs cultivés selon les principes de l’AEP. Cette occasion a été une opportunité pour les productrices et producteurs d’expliquer les méthodes écologiques ayant guidé la culture de leurs produits, avec le soutien du Collectif Terroir en Agro-écologie Paysanne du Mandé.
Les participants ont visité les stands des femmes venues des villages du Mandé avec des produits agricoles purement bio, à savoir : la mangue, l’arachide, le néré, le riz, le haricot, le citron, la goyave, la pomme de terre, le concombre, l’oignon, la patate, le gombo, entre autres. Pour la très bonne marche du processus, en plus de la création du CTAEP composé d’agriculteurs, de tradi-praticiens, de maraîchers, pêcheurs, éleveurs, l’UACDDDD a mis en place cinq groupes thématiques, à savoir : communication ; semences paysannes ; protection des forêts et pépinières ; protection des eaux ; champ collectif des femmes et des jeunes.
Le diagnostic holistique de la Commune du Mandé a permis de comprendre les problèmes et de proposer des pistes de solutions, notamment la plantation des arbres, des haies vives, le renforcement des capacités des coordinations en techniques de compostage, en traitement naturel, le soutien à deux centres de femmes du Mandé. Toute chose qui a permis au CTAEP de collecter 76 variétés de semences paysannes, conformément aux 7 piliers du manifeste de l’agro-écologie paysanne axés sur un certain nombre de points.
Il s’agit de : garantir la sécurisation de la terre, l’eau et autres ressources naturelles aux communautés ; valoriser et sauvegarder la biodiversité, des semences paysannes et des races locales ; encourager les pratiques en agro-écologie paysanne : diversité, complémentarité, adaptabilité ; promouvoir les systèmes alimentaires locaux diversifiés, nutritionnels et thérapeutiques ; appuyer et valoriser la place des femmes et des jeunes ; renforcer les synergies et alliances et l’organisation collective ; agir au niveau institutionnel, législatif.
Le porte-parole du chef de village de Samalé, Lassina Keïta, n’a pas manqué de féliciter et remercier l’UACDDDD pour le combat inlassable qu’elle mène pour le grand bonheur des communautés, surtout à travers la sécurisation foncière dans le Mandé. C’est pourquoi, il a invité les 25 villages du Mandé à accorder une importance particulière au marché agricole paysanne de Samalé pour la promotion des produits agricoles purement bio. Le Secrétaire Général de l’UACDDDD, Massa Koné, a précisé que ce qu’ils ont vu sur place les encourage à continuer dans le processus déclenché.
Il estime que l’effort que déploie l’UACDDDD sur le terrain est en train de faire des effets positifs. M. Koné a expliqué que ceux qui pratiquent cette méthode d’agriculture verront leur santé s’améliorer, leur revenu croître. « Ce sont ces évidences naturelles qu’on est en train de mettre à la disposition des communautés qui ont beaucoup de savoir-faire. Il faut les valoriser », a ajouté le Secrétaire Général de l’UACDDDD. A ses dires, la Mairie, les chefs de villages, les différents producteurs sont impliqués pour que chacun ait cette vision de l’agriculture naturelle.
Tougouna A. TRAORE
Source : La Rédaction du Mali
