C’est avec beaucoup d’émotions que je rentre au pays natal.
Permettez moi tout d’abord de réserver une pensée pieuse aux victimes civiles et militaires maliennes et étrangères du fait d’une guerre injuste et cruelle qui nous a été imposée depuis tant d’années.
Aux blessés, aux handicapés et à tous ceux qui ont éprouvé des douleurs énormes, je leur souhaite prompt rétablissement.
Mais permettez moi encore de saluer et de remercier du fond de mon coeur Son Excellence Monsieur le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita pour tout ce qu’il a consenti comme efforts et toutes les commodités qu’il a fait mettre en place pour me permettre aujourd’hui de revenir dans notre très cher pays. Je lui dis merci.
Je salue le Premier ministre ici présent, mon cousin et je salue l’ensemble des premiers ministres, le grand cousin d’abord Ousmane et l’ensemble des premiers ministres avec lesquels j’ai travaillé dans le temps.
Je salue tous les ministres, je salue l’ensemble des parlementaires et je salue tout le monde. Merci, d’avoir voulu prendre de votre temps pour venir m’accueillir.
Je suis profondément comblé.
Je présente mes devoirs à l’ensemble du peuple malien et à tous ceux qui en Afrique comme à travers le monde m’ont aidé, soutenu et parfois assisté.
Avec votre permission mes derniers mots vont à nos cousins du Sénégal. Je voudrais exprimer toute ma profonde gratitude et celle de ma famille à Son Excellence le Président Macky Sall, Président de la république du Sénégal pour l’hospitalité toute africaine qu’il nous a réservée à Dakar . Au peuple sénégalais qui sont nos frères et cousins, je garderai toujours au fond de mon coeur la manifestation de la Téranga sénégalaise faite de courtoisie, de gentillesse et d’affection.
J’aurai tout le temps pour vous raconter ce que j’ai vécu au Sénégal. Y’y ai fait exactement 5 ans et 8 mois. J’étais comme chez moi au Mali. Je prends deux ou trois petits exemples.
La mosquée dans laquelle j’ai commencé à prier depuis mon arrivée à Dakar est une mosquée qui se trouve à l’hôpital Le Dantec, mais vous ne pouvez pas imaginer combien après la mosquée, je suis obligé de saluer toute la mosquée par ce que toutes les mains sont tendues pour me marquer leur affection et cela m’a beaucoup touché.
Le deuxième point c’est encore ma salle de sport qui s’appelle Gymnasium. Au début, j’étais un client et un beau jour il y a 3 ans ils sont venus me voir , il m’ont dit « ATT tu ne paies plus ».
Et, le dernier point c’est un simple taximan. Un jour, en retard pour aller au sport, j’ai pris un taxi pour y aller. Arrivé le taximan me regarde , il me dit : «c’est ATT » ?
Je dis oui. Il me dit « tu ne paies pas ».
Voilà comment j’ai vécu et comment je vivais au Sénégal .
Donc à mes frères du Sénégal, je leur dis tout simplement merci .
Mes petits fils m’ont appris un peu de wolof ”Jerdjef ”.
Et le dernier mot pour les halpoulards” tchadé ondiarama , tchadé few few, Allah yobon du fond de mon coeur ».
La rédaction