Le ministre de l’Education Nationale, Kénékouo dit Barthélemy Togo, a présidé la première édition du Café linguistique de l’Académie malienne des langues (AMALAN). C’était le vendredi 30 janvier dernier au CICB, en présence des partenaires de l’école malienne et de la Directrice de l’AMALAN, Mme Coulibaly Mariam Koné. Ce Café est la première d’une série d’activités de communication initiées par l’AMALAN pour mieux promouvoir nos langues nationales.

 

Au cours de cette rencontre, l’assistance a eu droit à une présentation de l’AMALAN, à travers ses missions, son organisation et ses objectifs, à une présentation des productions linguistiques en langues, à celle de la politique linguistique du Mali, adopté par le Gouvernement en Conseil des ministres le 3 décembre 2014 et à la projection d’une vidéo sur l’avantage de l’enseignement sur les langues nationales.

Ces exposés ont permis à l’assistance de mieux cerner la problématique des langues nationales au Mali, notamment leur insertion dans le système malien. Selon le ministre de l’Education Nationale, deux raisons fondamentales expliquent l’organisation de ce premier Café linguistique. Tout d’abord, il a précisé que c’est une volonté du Président de la République, exprimée lors de l’adoption en Conseil des ministres de la Politique linguistique du Mali.

A l’en croire, IBK a instruit au ministre de l’Education de prendre les dispositions idoines pour une large diffusion de cette Politique. Ensuite, il affirmera que ce Café a été initié pour faire connaître davantage l’AMALAN aux Maliens, en vue d’une large campagne de communication et de sensibilisation sur le contenu du document de Politique linguistique.

Le ministre Togo a aussi profité de cette tribune pour proclamer la forte conviction qui l’anime: «notre profonde conviction est que, pour réussir la guerre du développement en général et de l’ancrage démocratique en particulier, il faut gagner la bataille de toutes les batailles, qui est celle du statut des langues nationales comme langues d’expression officielle. Oui, chacune de ces batailles est un épisode, émaillé d’obstacles, mais il faut s’y engager avec courage».

Pour la Directrice de l’AMALAN, le Mali a une longue tradition multilingue, due à son histoire, aux hommes et à sa géographie. De son point de vue, les 13 langues nationales que la loi veut promouvoir sont toutes des données historiques, des réalités séculaires, voire millénaires. «Elles ont fait du Mali une terre unique et diverse. Ces langues ont fait la fierté du peuple malien», a-t-elle déclaré.

Youssouf Diallo

source :  22 Septembre