La Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS) et la Faculté de Pharmacie (FAPH) de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB) sont au bord de l’arrêt total. Le Comité SNESUP de ces facultés a adressé, en début du mois, un préavis de grève illimitée à partir 22 Juillet prochain au Ministre du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social, mettant en lumière un ensemble de revendications non satisfaites.
Les raisons de cette décision sont multiples. Le Comité SNESUP, en s’appuyant sur la Constitution, la Charte de la Transition, et la loi Nº 87-47/AN-RM relative à l’exercice du droit de grève dans les services publics, souligne le non-respect des engagements pris lors du procès-verbal de conciliation du 19 décembre 2022. En dépit d’une trêve volontaire de trois mois pour permettre au gouvernement de répondre aux doléances, le silence et l’inaction des autorités ont poussé le Comité à passer à l’action.
Les principales revendications du Comité SNESUP sont les suivantes : remise des clefs du nouveau bâtiment de la Faculté de Pharmacie ; réhabilitation et équipement des anciens bâtiments de la FMOS-FAPH, y compris en bureautique et internet ; affectation des enseignants-chercheurs dans les structures conventionnées ; paiement régulier des émoluments ; dotation régulière en toge et matériel informatique (ordinateur portable) pour les enseignants-chercheurs ; paiement immédiat des frais INPS des contractuels ; paiement immédiat et intégral des frais liés aux tâches d’examens pour les années universitaires 2021-2022 et 2022-2023. A cela s’ajoute, le paiement immédiat et intégral des frais pédagogiques et des arriérés des DES et Masters ; la mise dans leurs droits des candidats de la CNELA spéciale 2023 remplissant les conditions ; l’acquisition de navettes pour les travailleurs de la FMOS et de la FAPH ; la régularisation de la situation administrative des agents de la FMOS-FAPH conformément aux arrêts du 29 avril 2021 et du 09 décembre 2021.
Le Comité a donné au gouvernement jusqu’au 22 juillet 2024 pour satisfaire ces revendications, faute de quoi une grève illimitée sera déclenchée. Cette grève pourrait paralyser les activités académiques et administratives de deux des facultés les plus cruciales de l’USTTB, impactant gravement les étudiants et le personnel. Le Comité SNESUP espère qu’en prenant cette mesure drastique, il suscitera une réponse rapide et adéquate des autorités.
Oumar ONGOIBA
Source: Delta News