Qui protège le féodal Baba Mahamane ? C’est la principale question que tout le monde se pose dans le village de Bourem Inaly dans la région de Tombouctou. La question était au centre d’une rencontre organisée par les cadres de la commune le Weekend dernier. Outre les responsables de l’Alliance en faveur des Droits de l’Homme et des Personnes, il y avait des membres des associations de jeunesse : Seydou Touré et Abdoulaye Touré tous deux cadres de Bourem sont formels.
« Baba Mahamane » se comporte comme un seigneur féodal à Bourem-Inaly. Ibrahim Amadou Maïga membre du Conseil National des Jeunes (Cnj) et premier responsable de l’alliance enfonce le clou. « Baba Mahamane n’est pas de Bourem mais il se croit tout permi dans cette localité », a déclaré le président de l’Alliance en faveur des Droits de l’Homme et des Personnes.
A en croire les conférenciers, c’est parce qu’il bénéficie de la complicité des autorités de Tombouctou qu’il se livre à un accaparement de plus de 80% des terres du village. Par ses pratiques, Baba Mahamane bafoue les droits humains, a revélé un cadre très revolté par ce qui se passe. C’est pourquoi les villageois ont introduit une plainte auprès de la justice de Tombouctou, a-t-on expliqué au cours de rencontre d’information.
Le jugement, en effet est attendu le 27 mai 2014, a précisé un des conférenciers qui revèle aussi que par crainte du verdict, le nommé Baba se livre à du dilatoire. C’est ainsi qu’il a envoyé une convocation délivrée par la gendarmerie à plus de 26 chefs de familles opposés à son dessein de prendre les terres de la localité.
Selon le président de la jeunesse du village, M. Mohamed Asalia Haïdara, ce que l’on oublie dans problème c’est que les enfants du féodal Baba Mahamane étaient de mèche avec les membres du Mnla pendant l’occupation des villes du nord, a révélé ce ressortissant du village.
Aujourd’hui, dit-il, le village de Bourem Inaly aspire seulement à la restitution de ses terres confisquées par un étrangers, c’est pourquoi il invite le Président de la République, le Premier ministre et le Ministre de la Justice, des Droits de l’homme, Garde des Sceaux à agir vite dans ce problème délicat. Voilà une bombe que les autorités doivent désamorcer avant qu’il se soit trop tard.
Laya DIARRA
SOURCE:Soir de Bamako