Un atelier régional de formation sur la “communication axée sur la crise pastorale et la gestion des conflits”, a réuni, du 12 au 16 février à Bamako, une trentaine d’experts en communication et acteurs du projet d’Appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS). Objectif, renforcer leurs capacités à concevoir et mettre en œuvre des actions de communication et des accompagnements adéquats pour soutenir les divers acteurs et partenaires du PRAPS durant les crises et conflits pastoraux.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier était présidée par le secrétaire comité permanent national du CILSS, Mohamed Abdellahi Ebbé en présence du coordonnateur par intérim MP du PRAPS, des représentants de la Banque mondiale.
Le Projet Régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) est une initiative de six pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad). Financé par la Banque mondiale et approuvé par son conseil d’administration le 26 mai 2015, le PRAPS est mis en œuvre sous la coordination régionale du CILSS, afin de contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel.
A terme, le Projet d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) regroupant le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad permettra à plus de 2 millions de pasteurs et agropasteurs d’augmenter leurs revenus et de renforcer leur résilience face au changement climatique et à l’insécurité alimentaire.
Au regard des conclusions du Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA) tenu en 2017 à Cotonou, au Bénin, la saison pastorale 2018 s’annonce sous des auspices difficiles. Au cours de l’année en cours, il faudra compter avec un manque crucial d’eau et de pâturage, faits qui conduiront à une forte transhumance précoce avec des tensions au Sahel.
Ce nouveau contexte qui engendrera des situations difficiles appelle des actions techniques et de communication promptes afin de faire jouer au PRAPS le rôle qui lui est sien conformément à son objectif de développement (ODP).
C’est dans ce contexte que cet atelier est organisé à l’intention des experts et spécialistes en communication et directeurs de communication des ministères de tutelle du PRAPS, lesquels ont une lourde mission vis-à-vis de l’ensemble des parties prenantes.
Pour le secrétaire exécutif du CILSS, “cette situation appelle des actions techniques et de communication promptes en amont, durant et en aval des différents processus de gestion des crises et autres conflits pouvant intervenir au cours du projet”.
À noter que cet atelier n’est pas le premier du genre organisé à l’intention des spécialistes de la communication du PRAPS. En février 2016, les spécialistes en communication ont échangé à Bamako sur les problématiques essentielles pour le projet dont : “Comment communiquer pour atteindre les différents publics cible du PRAPS ? “
Comment présenter les résultats issus du suivi-évaluation pour une bonne communication sur le pastoralisme au Sahel ? Quelle synergie créer entre la communication et le suivi-évaluation pour un PRAPS réussi ? En avril 2017, ils se sont réunis également à Ouagadougou, sur la communication pour le développement dans le PRAPS.
Abou Berthé
La rédaction