Pour être membre de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), le tout premier agrégé en sciences de gestion au Mali propose le pouvoir à la place du vouloir.
Le vendredi 9 mars 2018, la Faculté des sciences économiques et de gestion (Fseg) a fêté le sacre de Pr. Zakari Yaou Kaka au 18e concours d’agrégation du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames), tenu à Yaoundé à travers le port de la toge. Le lauréat a appelé les membres de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) à prôner l’excellence, car pour lui, “ne peut être membre de l’AEEM qui le veut, mais qui le peut”.
Très ému, il a porté officiellement la toge de maître de conférences agrégé dans une salle garnie par son effigie. La cérémonie s’est déroulée devant ses homologues professeurs venus de la sous-région, ses collègues maliens, les étudiants de la Faculté des sciences économiques et de gestion, les membres de sa famille.
Les intervenants ont loué le mérite de l’homme et son exemplarité. L’ancien Premier ministre de la Côte d’Ivoire, Pr. Aké Gbo, a prodigué de conseils au jeune professeur. Il l’a exhorté au travail, à “la disponibilité, la modestie et l’humilité”.
Vain conflit de leadership
L’ancien membre de l’Association des élèves et étudiants du Mali a passé au peigne fin les difficultés de l’enseignement supérieur. Conscient de l’enjeu, il a interpellé les membres de l’AEEM en déclarant que “ne peut être membre de l’AEEM qui le veut, mais qui le peut”.
A travers cette intervention, le tout nouveau professeur agrégé voulait indiquer que l’adhésion à cette organisation devrait reposer sur des valeurs. “Chers amis, montrez aux gens que nous sommes capables de reformuler nos revendications, d’insister sur la recherche, les travaux pour obtenir l’excellence !”, a-t-il préconisé
Il a invité ses collègues à mettre fin au conflit de leadership. Allusion au bras de fer entre une faction des professeurs et le doyen Ousmane Papa Kanté. Cette escarmouche est à l’origine de la perturbation de l’année universitaire dans plusieurs facultés suite à la grève illimitée décrétée par le Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup), exigeant la révocation de Papa Kanté.
Pour lui, l’Université, réputée être le creuset de la formation des élites, doit être à l’abri des grèves endémiques et de la violence.
Yehia Mahmoud
Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali