L’ancien ministre de la Justice, garde des sceaux, Me Mamadou Ismaïla Konaté, vient de publier aux éditions « La Sahélienne » un nouveau livre : « Justice en Afrique. Ce grand corps malade. Le cas du Mali ». Dans ce livre de 166 pages dont le lancement est prévu ce samedi 26 janvier au Parc national de Bamako, l’avocat-écrivain consacre un chapitre intitulé « heurts et malheurs d’un procès de putschistes ».L’ancien ministre y fait quelques révélations, pour le moins, croustillantes : « Les consultations des archives m’ont permis de savoir que ma prédécesseur avait pris les devants et saisi, elle aussi, les autorités hiérarchiques. J’en ai parlé au Président qui ne semblait guère emballé de voir ce procès se dérouler en la période envisagée », confie-t-il dans son livre.
L’avocat tacle certains de ses collègues membres du gouvernement sans les nommer. « Finalement, après moult et moult péripéties, la date du 30 novembre 2016 a été retenue pour le procès. A l’arrivée de la date fatidique, les visages de mes collègues ministres se fermaient à mon passage et l’on me souriait de moins en moins. Certains me posaient des questions sur le caractère judicieux de l’ouverture d’un procès au regard de la situation du pays, etc. », précise l’avocat qui salue le courage et la droiture de l’ancien Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, ministre de la Défense au moment des faits- pour son rôle crucial dans la comparution des témoins militaires à Sikasso.
Il explique que le Président Ibrahim Boubacar Kéïta, qui ne prenait plus ses coups de fil pendant ce procès renvoyé le 8 décembre 2016 par la Cour d’assises : « Le téléphone portable du Président de la République ne répondait plus à mes appels, c’était un signe…. ».
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