En 2013, la France envoie ses armées au Mali, menacé d’effondrement sous l’effet d’une fulgurante offensive islamiste. Les soldats sont accueillis en sauveurs et François Hollande, le président d’alors, est célébré comme un héros.

Neuf ans plus tard, rien ne va plus. Le terrorisme n’a pas été éradiqué, les exactions contre les civils continuent, la population désespérée en arrive à se retourner contre l’armée tricolore et les nouveaux hommes forts du pays, arrivé au pouvoir auprès deux coups d’État successifs en 2020 et 2021, soufflent sur les braises de la haine antifrançaise.

En janvier dernier, Bamako est allé jusqu’à renvoyer l’ambassadeur de France en poste dans cette capitale. Le jeudi 17 février, à l’issue d’une réunion à l’Elysée avec des dirigeants africains, le président Macron prend acte de cette rupture. Il annonce le retrait, d’ici six mois, des troupes sur place, qui seront redéployées au Niger. Qu’est-ce qui explique l’attitude malienne ? Quel grand jeu diplomatique se trame derrière cette volte-face ?