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Pourparlers d’Alger : Le cri d’alarme de Human Rights Watch

Dans un communiqué publié lundi sur le site Allafrica, Human Rights Watch (HRW) s’est inquiété de  la conduite des pourparlers d’Alger dont le projet d’accord soumis au gouvernement et aux mouvements armés fait peu de place à « la justice ». L’organisation de défense des droits de l’Homme tire la sonnette d’alarme sur cette situation qui favorise le recommencement des faits criminels.

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A quelques jours de la reprise des pourparlers d’Alger, l’organisation de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch (HRW), tire sonne  l’alerte  sur le contenu sur du document de synthèse baptisé « Eléments pour un accord pour la paix et la réconciliation au Mali » soumis par la médiation internationale au gouvernement et aux mouvements armés du Nord le 23 octobre dernier dans la capitale algérienne.

De prime abord, la porte-parole de HRW, Corinne Dufka, rappelle que « l’accord final devrait inclure des dispositions pour soutenir les poursuites pour crimes de guerre, renforcer la commission de recherche de la vérité et garantir la vérification minutieuse des antécédents du personnel des forces de sécurité ».

Elle met en garde contre « tout accord qui ferme les yeux sur la nécessité de justice non seulement ignorant les droits des victimes et de leurs familles, mais encourageant également les abus futurs et sabotant l’instauration d’une paix vraiment durable » surtout qu’on « ne prévoit pas de programme de ‘vetting’ (vérification des antécédents) ».

Pour la composition de la future commission de vérification indépendante,  l’organisation de défense des droits de l’Homme, appelle  à « éviter de recruter des individus vraisemblablement impliqués dans des violations graves des droits humains » et au « retrait de membres des forces de sécurité actuellement en service vraisemblablement impliqués » dans de tels actes.

Parce que, insiste-t-elle, « toutes les parties au conflit armé de 2012-2013 dans le Nord du Mali ont commis des violations graves du droit de la guerre, y compris de possibles crimes de guerre ».

HRW a également rappelé que « l’exécution sommaire de 153 soldats maliens à Aguelhok par des groupes d’opposition armés, les cambriolages, les pillages et les violences sexuelles généralisés perpétrés par le Mouvement national pour la libération de l’Azawad », ainsi que le recours aux « enfants soldats, les amputations illégales et la destruction de sanctuaires par les groupes armés islamistes ».

« Des soldats maliens ont aussi été impliqués dans des abus graves, y compris des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées et des actes de torture ou des mauvais traitements à l’encontre de rebelles suspectés », dénonce également le communiqué qui fait des recommandations fortes pour une sortie effective et définitive de la crise au nord du Mali.

Nabila

 

SOURCE: L’Indicateur du Renouveau  du   12 nov 2014.
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