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Pour une transition réussie : Tiéman Hubert Coulibaly prescrit « la concertation, l’inclusivité » aux autorités

Tiéman Hubert Coulibaly, président de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD,) et l’Action républicaine pour le Progrès (ARP) a présenté, le samedi dernier, ses vœux de Nouvel An 2021 à la nation malienne. C’était l’occasion pour lui d’appeler les autorités à travailler à « la concertation et à l’inclusivité » pour la réussite de la transition.

Dans son discours, Tiéman Hubert Coulibaly a rappelé que les difficultés auxquelles le Mali a été confronté au cours de l’année 2020, le choc sanitaire dû à la pandémie du coronavirus, le choc économique, le choc politique avec la tenue d’élections législatives contestées et les manifestations populaires qui ont conduit à la chute du régime IBK, les crises sociales avec les multiples revendications catégorielles …sont, entre autres, les difficultés qu’ont vécues les populations maliennes durant la « vilaine année » 2020.

Quant à l’année 2021, les Maliens la débattent avec espoir et inquiétude. « 2021 est une année d’espoir de la reconstruction démocratique relancée, mais aussi d’inquiétude : crainte de l’échec de la transition », a-t-il déclaré avant d’ajouter que la transition « ne doit pas échouer ».

L’UDD et l’ARP refusent de s’inscrire dans une logique de harcèlement des autorités de la transition

Même si certains citoyens trouvent que tout n’est pas rose dans le fonctionnement de la transition, Tiéman Hubert Coulibaly estime qu’il faut aider les nouvelles autorités à réussir cette période de 18 mois. Il promet d’ailleurs de les aider si elles travaillaient dans l’inclusivité. « Nous affirmons, une fois de plus, qu’à l’UDD et à l’ARP, nous refusons de nous inscrire dans une logique de harcèlement des autorités de la transition. Au contraire, nous voulons tout faire pour les aider. Nous voulons faire en sorte que leur tâche soit accomplie de la plus belle manière dans le respect de certains principes de notre société : la courtoisie, mais aussi l’esprit de concertation et d’inclusion », a déclaré le président de l’ARP. Selon l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, « rien de bon ne se fera s’il n’y a pas de concertation. Rien de bon ne se fera s’il est fait dans la logique de l’exclusion de l’un ou de l’autre, des acteurs ou des groupes d’acteurs de notre pays ».

Dans le cadre des concertations, le conférencier a salué les efforts du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. « Le pas a déjà été amorcé par le ministre de l’Administration territoriale qui a récemment réuni les partis politiques pour débattre de la situation politique du pays. Beaucoup de thématiques y ont été débattues. C’est sur la bonne voie. C’est dans cet esprit que la transition doit poursuivre sa mission », a-t-il laissé entendre.

Les autorités transitoires invitées à faire de l’Accord d’Alger un projet politique majeur

Sur le plan sécuritaire, la position de l’UDD, c’est de considérer l’Accord d’Alger comme un projet politique majeur et la poursuite de sa mise en œuvre. « Sur le plan de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, nous attendons qu’il y ait plus de visibilité et surtout un calendrier concernant les mesures urgentes attendues pour réussir », indique Tiéman Hubert Coulibaly qui ajoute : « nous encourageons le gouvernement de transition à considérer l’Accord pour la paix et la Réconciliation comme un projet politique majeur. Quelles que soit ses faiblesses, quel que soit ce qu’on peut lui reprocher, c’est celui que nous avons, c’est celui que nous devons mettre en œuvre », laisse entendre l’ancien ministre de la Défense et des anciens Combattants. A l’en croire, les discussions doivent être engagées sur les parties de l’Accord où il y a polémique et mettre en œuvre les parties qui ne suscitent aucun problème. « Nous ne pouvons pas bloquer tout un dispositif qui est susceptible de nous apporter la paix et permettre l’unité nationale… », a insisté Tiéman Hubert Coulibaly qui a invité les autorités transitoires à travailler pour l’inclusivité.

Par ailleurs, Tiéman Hubert Coulibaly a rappelé que son soutien aux autorités de la transition n’est pas synonyme de complaisance. Pour lui, pour la paix et l’unité nationale, la transition doit être soutenue afin qu’elle aboutisse à des élections libres et transparentes.

Boureima Guindo

Source: Journal le Pays- Mali
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