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POUR UNE REFONDATION DE L’ETAT : L’ALTERNANCE GÉNÉRATIONNELLE NE SE DÉCRÈTE PAS. ELLE S’ACQUIERT.

Ces temps-ci, une certaine rumeur, essentiellement véhiculée par les réseaux sociaux, défraie la chronique avec l’allégation d’une limitation à 70 ans de l’âge des potentiels présidentiables. Il faut dire que c’est là une réforme qui, si elle devait se concrétiser, ne le sera pas sans couac majeur. Quoi qu’il en soit, les nouvelles autorités du Mali sont appelées, dans le cadre de la refondation de l’Etat, à procéder à de profondes réformes dont certaines seront afférentes à la Constitution de la République du Mali. D’ailleurs, s’agissant de la Constitution en vigueur, la société malienne dans son unanimité reconnaît la nécessité absolue de procéder à sa relecture pour l’adopter aux réalités du pays.

 

Mais là où le bât pourrait blesser et conduire à des tumultes, c’est quand les objectifs visés et les procédures utilisées par les autorités contrastent avec l’assentiment général des citoyens. Pour l’élaboration et l’adoption d’une nouvelle constitution ou alors la révision de la Constitution du 25 février 1992, les autorités de la Transition sauront-elles éviter les erreurs qui ont prévalu, sous les précédents régimes, pour toujours aboutir au sursis de cette réforme ?

A bien disserter sur ce questionnement, on pourra se faire certaines appréhensions quant aux objectifs visés par les nouvelles autorités dans le cadre de la révision constitutionnelle. Cette appréhension trouve son fondement dans le fait que la junte, selon la rumeur persistante, pour parvenir à insérer le critère de l’âge pour la prochaine mouture de la Constitution, voudrait passer par le truchement du Conseil National de Transition (CNT). Pour l’atteinte de cet objectif, la junte ferait feu de tout bois auprès des jeunes pour les inciter à se positionner pour être membres de l’organe législatif de la Transition. On serait alors porté à dire, la junte est plutôt portée à œuvrer à une alternance générationnelle de la classe politique malienne.

Ce serait une lapalissade que dire pour parvenir à ce changement, la balle est plutôt dans le camp de la jeune génération qui est appelée à secouer le cocotier pour pouvoir s’imposer avec de nouvelles idées par le biais de nouvelles méthodes. Il s’agit là d’une alternance générationnelle en tant que mutation sociale et sociétale qui, au demeurant ne se décrète pas. Mais s’acquiert plutôt. Il est tout simplement regrettable de faire constater que depuis 29 ans que la troisième République du Mali vit sous l’ère de la Démocratie multipartite, ce sont presque les mêmes acteurs qui tiennent les principaux rôles politiques, toujours avec le même leitmotiv, à savoir la satisfaction des intérêts égoïstes.

S’il est vrai que durant ce temps, certaines velléités d’Alternance ont été aperçues de la part de certaines composantes de la jeunesse, il n’en demeure pas moins vrai que lesdites velléités ont été vite brisées par la classe vieillissante qui s’accroche à l’appareil d’Etat, contre vents et marées. Le pouvoir économique et financier des ‘’anciens’’ a réussi à anéantir la fougue des plus jeunes à se faire porteurs du flambeau de la classe politique. Et pourtant, qui parle d’alternance politique, parle de renouvèlement de la classe dirigeante et qui parle de renouvèlement de la classe dirigeante fait appel à une nouvelle dynamique qui siérait plus aux composantes juvéniles des formations politiques, qu’à la classe vieillissante.

Si depuis bientôt trente ans que le Mali vit sous l’ère de la démocratie, le pays ne fait que s’enfoncer tous les jours un peu plus, la faute incombe alors à toute la classe politique qui a eu à tremper dans la gestion des affaires publiques, de 1991 à nos jours. Ils sont tous coupables au même titre, peu importe le courant politique dans lequel ils évoluent en ce moment. C’est à la jeunesse de porter la lutte pour une alternance générationnelle. Il serait tout simplement injuste que la Constitution de la République porte en son sein des dispositions au relent d’injustice et d’inégalité sociale, avec le prétexte de la limitation d’âge pour les présidentiables. La jeunesse malienne doit s’assumer à présent en menant une lutte pour une alternance générationnelle.

Source : Le Soir De Bamako

 

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