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Pour « résister à toutes épreuves, à la tentation de la corruption »: Les magistrats, les parquets, les procureurs, les présidents des tribunaux outillés

Pour « résister et faire résister à toutes épreuves à la tentation de la corruption », l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en collaboration avec la MINUSMA et le ministère de la Justice a organisé une formation de trois jours relative à  » l’application au Mali des principes de Bangalore sur la déontologie judiciaire « , à l’endroit des magistrats, des parquets, des procureurs, des présidents et des tribunaux. Débutée lundi 30 novembre dernier, à l’Hôtel de l’Amitié de Bamako, cet atelier a pris fin hier mardi 1er décembre.

 

L’ouverture des travaux, le Représentant du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Boubacar Touré, a expliqué que la lutte contre la corruption et la délinquance financière est  » un défi majeur pour les plus hautes autorités de la Transition « . Avant de rappeler que la lutte contre ce fléau s’inscrit dans la droite ligne de la vision clairement exprimée par le président de la Transition Bah N’Daw, qui dans son discours d’investiture a promis, le 25 septembre dernier,  » une lutte implacable  » contre le phénomène, à travers l’objectif  » zéro impunité « .

Cet atelier de formation s’inscrivait dans ce cadre pour un réarmement moral contre la corruption. Il s’agissait de développer et d’affermir la fibre intellectuelle, spirituelle et psychique, l’élévation d’esprit et de caractère nécessaires pour  » résister et faire résister à toutes épreuves, à la tentation de la corruption « . Rappelons que le Mali est partie à la Convention des Nations Unies contre la corruption. C’est pourquoi, le conseiller technique du ministère de la Justice a affirmé que cette convention reconnaissant la suprématie du rôle de la Justice dans la lutte contre le fléau, déclare que pour jouer efficacement ce rôle, elle doit être elle-même exempte de corruption, toute chose qui commande aux acteurs d’agir avec intégrité.

Promouvoir l’intégrité judiciaire

Toutefois, dans l’esprit de cette convention l’intégrité, c’est la capacité du système judiciaire ou de l’un de ses membres à résister à la corruption. Elle englobe un ensemble de valeurs identifiées par le Groupe judiciaire sur le renforcement de l’intégrité judiciaire et adoptées à Bangalore (Inde) en 2001. Ces valeurs dites  » Principes de Bangalore  » sur la déontologie judiciaire, ont été révisées par la table ronde des premiers Présidents à la Haye en 2002. Cet atelier visait donc à promouvoir l’intégrité judiciaire à travers une meilleure application de l’article 11 de la convention qui exige que chaque EtatPartie prenne des mesures appropriées pour renforcer l’intégrité des magistrats et prévenir les risques de corruption. En outre, Boubacar Touré a indiqué que les magistrats exercent sans doute l’une des fonctions les plus importantes de la société, mais les règles qui encadrent leur déontologie au Mali renferment des incertitudes et elles méritent d’être renforcées.  » La déontologie est un gage de succès pour la Justice, et sans elle toute action de lutte contre la corruption et la délinquance financière serait vouée à l’échec « , a-t-il martelé. Notons qu’au vu de la situation sanitaire liée à la COVID19, certains formateurs ont dispensé leurs modules par la vidéo-conférence.

D.S

Source : l’Indépendant

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