Au pouvoir depuis quinze mois, Mahamat Idriss Déby Itno a dû composer avec les impératifs sécuritaires et les revendications des politico-militaires. Le dialogue national inclusif qui démarre ce 20 août doit permettre d’amener le pays à la présidentielle. Et enfin, si possible, à la réconciliation et au changement.
Depuis toujours, le thème favori et la constante verbale de la classe politique tchadienne – y compris des groupes politico-militaires aux acronymes aussi variables que leurs allégeances – ont été l’unité et la réconciliation nationales. Une volonté de vivre ensemble aussi présente dans les discours des dirigeants qu’absente des ressentis de toute une partie de la population, pour qui l’identité collective relève plus de la leçon apprise que du sentiment profond.
Ceci expliquant cela, la seule croissance longtemps observée au Tchad a été celle du sous-développement, et la plupart des entrepreneurs politiques se sont échinés à contredire au quotidien le contenu de leurs serments, discréditant aux yeux du peuple la notion même d’État.
Sans tabous
C’est dire si les enjeux du grand dialogue national inclusif (DNI) voulu par le président Mahamat Idriss Déby Itno dépassent largement la simple
Source : Jeune Afrique