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Pour la paix, le développement et le vivre-ensemble dans la région de Tombouctou : La coordination Kel Ansar et alliés lancent un « pacte social »

Suite à des rencontres intercommunautaires tenues du 12 au 14 février 2021 à Goundam, dans la région de Tombouctou, un pacte social a été officiellement lancé, le dimanche 20 mars 2022 au CICB, par la coordination Kel Ansar et alliés. Parrainé par l’imam Mahmoud Dicko, l’évènement a eu lieu sous la présence d’Oumar Ag Hamamma Cissé, président de la coordination, en compagnie de l’ex-premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani…

A travers ce pacte, les communautés de Goundam (Tombouctou) réaffirment leur volonté à innover, à actualiser et à raffermir les bases sociales communautaires. Sur lesquelles bases reposent la paix, la sécurité et le développement de la zone. Dans un document exhibé pour la circonstance, il ressort : « Ce pacte local est une dynamique collective et territoriale, voire un processus s’inscrivant, dans la durée, dans un système de relations consistant à répondre à des problèmes identifiés ». Ce pacte permet à tous les acteurs concernés et unis par des valeurs humanitaires de construire des réponses adaptées aux spécificités de chaque communauté locale, et singulièrement les spécificités culturelles. Via ce pacte, il s’agit de multiplier des échanges relatifs à toutes les initiatives et actions entreprises par chaque communauté ; de recourir au dialogue en tout lieu et en toute circonstance ce, afin d’identifier les sources des conflits et de trouver des solutions endogènes en faisant appel à la justice transitionnelle, au droit coutumier et au droit positif. Pour l’atteinte des objectifs, la coordination Kel Ansar et alliés annoncent qu’un mécanisme de suivi, en plus d’un comité est mis en place pour la résolution des problèmes. Lors de ce lancement officiel, les organisateurs ont rappelé que les participants à la rencontre du 12 au 14 février s’étaient appesantis sur la mise en œuvre intégrale du présent pacte ; la diffusion et la vulgarisation de son contenu. Aussi, les communautés acquises à cette cause avaient plaidé pour la saisine des signataires du pacte pour tout problème de nature à troubler l’ordre public et la paix à Goundam, dans la région de Tombouctou. Cela, indique-t-on, à travers des missions de bon office. « La coordination Kel Ansar est reconnue comme initiatrice et facilitatrice. Elle pourra, à ce titre, mobiliser toute ressource nécessaire pour la mise en œuvre du présent pacte », confient les organisateurs. Lors des débats tenus du 12 au 14 février 2021, certaines recommandations ont été formulées par les participants.S’agissant, entre autres : d’encourager un meilleur redéploiement des services sociaux de base de l’Etat dans la région de Tombouctou ce, en facilitant le rapprochement de l’administration aux administrés ; d’accompagner la mise en œuvre diligente de l’Accord d’Alger ; de renforcer et élargir les services sociaux de base ; d’assainir et encourager une gestion rationnelle des ressources destinées aux populations…. Selon le président de la coordination, ce pacte social pour la paix et le développement est une initiative locale lancée par la coordination Kel Ansar et alliés. Précisant que la paix et le vive-ensemble ont toujours régné entre les communautés du pays, Oumar Ag Hamamma Cissé confie que ce pacte social est une première du genre au Mali, ouvert à toute personne désireuse de contribuer à la paix et à la quiétude. « Ce pacte est lancé pour tous les acteurs œuvrant pour la paix et le développement du pays. Nous invitons tout le monde à s’en approprier pour co-construire des réponses adaptées aux problématiques de l’ère avec le dialogue, le seul moyen pour un règlement durable de tous les problèmes », confie le président. Avec l’engagement des uns et des autres, Oumar précise que ce pacte contribuera à panser durablement les plaies de la guerre. Cela, afin que les filles et les fils du Mali se pardonnent en marchant unis ensemble. Et de poursuivre : « Il est plus que temps de mettre fin à ces affrontements meurtriers entre les fils du même pays. Au-delà des couleurs et des appartenances ethniques, dit-il, nous resterons toujours des Maliens. Tous les efforts portés pour la paix seraient vains, tant que la paix ne vivra pas dans le cœur de chacun de nous ». Pour sa part, l’ex-PM Ahmed Mohamed Ag Hagamani s’est réjoui  pour l’initiative. Il a souligné que la paix est recherchée au Mali depuis des années. D’où ces mots : « Il est de notre devoir de soutenir une telle initiative ».

Mamadou Diarra

Source: Le Pays- Mali
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