Le Directeur général adjoint de l’EDM-sa, Ladio Sogoba, a au cours d’un point de presse, animé le mardi, 17 octobre 2017 expliqué les besoins de la société fournisseuse d’électricité pour faire des délestages intempestifs un mauvais souvenir. Il s’agit d’un besoin annuel de 30 milliards de nos francs. Mais pour le conférencier, cette somme proviendra forcément des caisses d’EDM.sa. Car, il faut « s’autofinancer ».
A travers ce point de presse la direction de l’EDM sa entend expliquer aux journalistes comment fonctionne le réseau électrique surtout en cette période marquée par des coupures d’électricité et les difficultés auxquelles la société est confrontée.
Le conférencier, Ladio Sogoba, a fait savoir qu’Energie du Mali fonctionne grâce à quatre centrales thermiques dont deux centrales thermiques à diesel : la centrale de Bamako à Darsalam et celle de Balingué. Et deux centrales thermiques hydrauliques (Sotuba et Sélingué). Face à la forte demande de la population, EDM-sa achète l’électricité avec la République sœur de Côte d’Ivoire et le barrage de Manantali à travers l’OMVS, le Sénégal et la Mauritanie suivant les disponibilités pour combler le déficit.
Pour faire face aux difficultés que traverse la société, son DGA pense que l’autofinancement et une plus grande implication de l’Etat demeurent les seules solutions. Les établissements bancaires ne font pas confiance à une entreprise comme EDM qui n’a rien à offrir en garantie.
« L’électricité doit s’autofinancer. Nous avons besoin de 30 milliards d’investissement dans la production chaque année pour faire face aux besoins. Par contre, nous produisons l’électricité à 130 F kWh et la vendons à la population à 98 F kWh. »
Les coupures d’électricité récurrentes s’expliquent quant à elle par les incidents techniques sur le réseau interconnecté avec la Côte d’Ivoire. A cela s’ajoute le déficit pluviométrique et cela n’est pas près de s’arrêter puisque les coupures continueront jusqu’à l’hivernage prochain. La vétusté des installations de l’EDM-sa y sont aussi pour quelque chose.
Mamadou Nimaga