Le Réseau des journalistes pour des élections apaisées au Mali (RJEAM) a été mis sur les fonts baptismaux. Le mardi 29 mai 2018, les responsables dudit Réseau, avec à leur tête M. Alassane Cissé, ont procédé, à la Maison des Jeunes de Bamako, à son lancement à travers un point de presse. C’était en présence de plusieurs membres du réseau. En effet, le RJEAM est constitué de journalistes de la presse écrite, parlée, en ligne et audiovisuelle. Le Réseau se donne comme objectif d’œuvrer par tous les moyens légaux pour des élections apaisées au Mali, surtout pour la présidentielle du 29 juillet prochain.
Expliquant les raisons de la création du réseau, le président du RJEAM, M. Alassane Cissé, dira, «au regard du contexte actuel du Mali caractérisé par la montée du climat social et la situation très tendue qui plane sur le scrutin à venir, considérant le rôle déterminant que jouent les acteurs de médias dans la consolidation de la paix, de la démocratie et particulièrement dans le processus électoral, nous hommes des médias avons décidé d’apporter notre contribution au processus, d’où la création du réseau le 10 mai 2018 lors de l’assemblée générale constitutive».
Pour atteindre cet objectif, indiquera-t-il, «le réseau compte mener plusieurs activités avant, pendant et après le scrutin d’abord à travers les canaux de communication, comme la presse écrite, en ligne, radio et TV ; faire des articles de presse pour informer les populations sur le processus électoral, des conférences débats, des meetings d’information et caravanes de sensibilisation. Aussi, le RJEAM compte déployer des milliers d’observateurs à travers le pays pour la supervision du scrutin en partenariat avec les acteurs et partenaires au processus électoral.
Egalement, le Réseau entend rencontrer les candidats en vue de leur soumettre un code de bonne conduite pour le respect du verdict des urnes. En vue de bien mener ses missions, le réseau des journalistes pour des élections apaisées au Mali attend initier des ateliers de formation sur le monitoring et le développement des compétences des hommes de médias dans le but d’outiller ses membres sur le comment informer les citoyens sur le bon déroulement du processus électoral. Il importe de retenir que le réseau ne soutient aucun bord politique, ni la majorité ni l’opposition ni le centre, il est apolitique et non confessionnel. Pour pouvoir mettre en œuvre ce plan d’action, le réseau dit compter sur les soutiens des partenaires, surtout du processus électoral au Mali.
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Bientôt une nouvelle vie pour l’Usine malienne des produits pharmaceutiques ?
En tout cas, c’est ce qui semble se dessiner à l’horizon avec le Conseil des ministres du jeudi 31 mai 2018 qui a pris acte d’une communication relative à sa situation et à une offre pour sa reprise. C’est la Société Innova Pharma International Group qui a été retenue depuis 2013. Elle se propose d’acquérir 80% du capital social de l’Usine malienne de Produits pharmaceutiques et de mettre en œuvre des actions qui permettent entre autres de mettre en place une usine moderne de fabrication de médicaments.
Ces actions permettront aussi d’approvisionner localement le marché national en produits pharmaceutiques de qualité, de créer des ressources additionnelles pour le budget national et de mettre fin aux subventions que l’Etat accorde à l’usine, d’apurer les dettes fiscales et sociales de l’usine, d’assurer le paiement des indemnités de départ et de réinsertion des travailleurs de l’usine et de créer des emplois. En effet, depuis quelques décennies, cette usine malienne des produits pharmaceutiques rencontre des difficultés dans sa gestion et son fonctionnement dues principalement à la dissolution de l’Office malien de la Pharmacie auquel elle était rattachée mais aussi à cause du Programme d’Ajustement structurel.
Cependant, de 1999 à nos jours, les gouvernements successifs ont entrepris des actions pour la reprise de l’Usine malienne des Produits pharmaceutiques dont bon nombre des offres sont restées infructueuses excepté celle de la Société Innova Pharma International Group formulée en 2013. Il importe de retenir que la Société Innova Pharma International Group est une société de droit chinois qui intervient en pharmacie dans les domaines de la recherche, le développement et la promotion de nouveaux produits et médicaments, la fabrication de produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques et consommables médicaux. Les produits de la Société sont essentiellement des antipaludéens, des antibiotiques et des antalgiques.
L’Usine Malienne des Produits Pharmaceutiques est un établissement public à caractère industriel et commercial, créée entre octobre 1980 et avril 1983, dans le cadre de la coopération sino-malienne.
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L’ONU APPUIERA LE MALI A ORGANISER LES ELECTIONS EN JUILLET
En fin de visite au Mali, Antonio Guterres, le Secrétaire Général de L’ONU a plaidé pour le renforcement des moyens de la MINUSMA, la mission des Nations Unies au Mali.
Guterres a réaffirmé la disponibilité de l’ONU à appuyer le Mali pour organiser les élections présidentielles prévues en juillet.
« Nous avons eu des réponses qui ne sont pas, à notre avis, suffisamment satisfaisantes. La Minusma est d’accord pour sécuriser les candidats uniquement dans les capitales régionales. Ce qui se passe c’est qu’il y a des villes dans le pays qui sont plus peuplées que les capitales régionales », a-t-il déclaré.
Mais la demande de l’opposition, à savoir la certification de cette élection par l’ONU n’a pas trouvé un écho favorable auprès de M. Guterres.
”Les Nations unies ne sont pas un arbitre, en principe, les Nations unies sauf des circonstances exceptionnelles, ne font pas la certification des élections”, souligne le Secrétaire Général des Nations Unies. « Je proposerais naturellement au Conseil de sécurité la manutention de l’opération de la Minusma. On va essayer même d’améliorer ses conditions de travail pour qu’elle puisse mieux protéger les civils dans les circonstances très importantes que nous allons vivre dans les mois à venir ».
Antonio Guterres s’est rendu dans le nord et le centre du pays. Il a apprécié globalement la conduite du processus de paix en cours tout en relevant des difficultés liées aux actes terroristes et à l’insécurité en général.
Source: infosepte