Au moment où certaines grandes figures de l’Adrar des Ifogas manifestent leur mécontentement de ne plus faire partie de la République du Mali si elles n’obtiennent pas en Alger le fédéralisme, plusieurs organisations de la société civile malienne battent le pavé dans le sud pour dénoncer un projet de démantèlement de notre patrie envisagé par les ennemis du Mali à travers le processus de négociation. Aussi, elles exigent l’expulsion sans délai du contingent de la MUNISMA responsable de la répression tragique contre la population civile de Gao.
Non ! à des groupes armés et aux narcotrafiquants » » Tombouctou, Gao et Kidal ne sont pas à vendre » » Non ! À un mauvais accord » » Non ! À la complicité de la France, la Suisse et la MUNISMA contre le Mali « , tels sont les slogans qu’on pouvait lire sur les pancartes des manifestants qui occupent désormais le Boulevard de l’indépendance de la capitale malienne chaque vendredi soir pour exprimer leur ras-le-bol par rapport à la situation sécuritaire au nord du Mali. Les participants à ce sit-in estiment avoir fait un examen critique de la situation actuelle du Mali avant de prendre de nouvelles mesures pour assurer l’union des forces patriotiques du Mali. Ainsi, ils condamnent sans réserve la répression de la MINUSMA contre le peuple du Mali à Gao et exigent l’évacuation sans délai et sans condition du contingent des Casques bleus qui était en poste à Gao au moment des tueries des 26, 27 et 28 janvier 2015.
À les croire, ils ont initié des rencontres citoyenne qui avaient pour but de fédérer les forces patriotiques pour un Mali totalement libéré, fort, démocratique, indépendant et souverain. À l’issue de cette rencontre, les manifestants ont retenu le document du préaccord une tentative de réécriture de l’Histoire du Mali. Pour exiger la levée de ce mot d’ordre qui constitue, selon eux, un projet de démantèlement de notre patrie et une violation de la constitution, les organisations ont abouti à la nécessité de concevoir et d’organiser une action commune contre toute négociation avec les ennemis du Mali.
Ainsi, les manifestants pensent que le Mali doit se préparer à se battre sur tous les plans et sous toutes les formes pour restaurer sa souveraineté, son honneur et sa dignité qui ne sont pas à négocier. Il faut rappeler que ces manifestants sont composés de représentants des organisations de la société civile malienne notamment le forum des organisations de la société civile, »MALI TE TlLA, MALI KA WELE KAN, SABATI, BIPREM-FASOKO, LES RESSORTISSANTS DU NORD, UNION NATIONALE, UNTM »…
Siaka Diamouténé